Ce sont 79 161 candidats repartis dans 414 centres d’examen sur l’ensemble du territoire burkinabè qui vont à la conquête du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Le jeudi 14 juin 2007, le jour du début des épreuves, nous avons visité quelques établissements secondaires de Ouagadougou.

C’est par le lycée Newton-Descartes n°1 que nous avons commencé notre périple. Cet établissement accueille 350 candidats inscrits dans le jury n°6 dont le siège est situé au lycée Bambata. Selon le président de ce jury, Salif Tapsoba, tout se déroule comme prévu en dehors de quelques problèmes liés aux candidats.

Parmi ces problèmes, l’oubli des pièces d’identité est cité en premier. Côté organisationnel, monsieur Tapsoba a regretté le nombre élevé de candidats, 350, pour son jury, composé de sept membres. Même son de cloche du côté du lycée Philippe-Zinda-Kaboré où l’oubli de pièces d’identité, l’effectif pléthorique des candidats (50 par classe), sont également signalés.

De l’avis du proviseur du lycée et président du centre, Ali Sawadogo, cela pose un problème de surveillance efficace des épreuves. Le lycée Philippe-Zinda-Kaboré compte 2063 candidats répartis dans 6 jurys. Au lycée Nelson-Mandela, le proviseur, Jean-Pierre Korsaga nous a assurés que tout se passe bien avec les 1 750 candidats composant dans cet établissement.

Selon lui toujours, les cinq jurys qui composent le centre d’examen n’ont signalé que des cas d’oubli de convocation pour les candidats libres et de pièces d’identité pour les autres. Au même moment est arrivé un candidat en retard, après l’épreuve de la dictée pour composer. Il a été purement et simplement refoulé malgré le fait qu’il ait expliqué avoir été victime d’un accident de la circulation. Ses pleurs, ses supplications à genou n’ont rien changé. Il devra revenir l’année prochaine parce que ce sont les textes qui l’exigent, selon monsieur Korsaga : toutes les épreuves sont obligatoires.

Après ce moment d’émotions, nous avons mis le cap sur le lycée Marien-N’gouabi où rien n’est à signaler de l’avis du responsable de l’établissement, Kirissi Mathias Konkobo. Le seul fait signalé est le nombre important de candidats, 1 710 répartis dans 5 jurys.

La première épreuve de ce BEPC 2007, la dictée, est un texte titré : "Une étape difficile" extrait de l’ouvrage "Roogo" de l’ex-ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, Mahamoudou Ouédraogo, publié aux Editions L’harmattan en 2004. Ce vendredi 15 juin 2007, les candidats vont affronter les mathématiques, l’histoire-géographie et la physique-chimie.

Alassane KERE

Epreuve de dictée (1er tour) : Une étape difficile

Le jour même des funérailles, tous les enfants du défunt étaient là, filles comme garçons. Pour la cérémonie du matin, ils ne portaient chacun, en guise d’habillement, que des feuilles de karité, véritables cache-sexe. Ainsi, en file indienne, ils devaient passer par "le trou maudit". C’était l’un des moments les plus redoutés des funérailles. N’arrivaient à franchir cette étape que les hommes et les femmes intègres. C’était surtout au niveau des femmes que cette opération était la plus difficile. Celle qui dans sa vie, avant et après son mariage, a connu un autre homme que son mari, était frappée par la mort dans les sept jours suivants.

Mahamoudou OUEDRAOGO,
ROOGO, L’harmattan, 2004 p. 170