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Tracasseries policières : Les taximen optent pour la concertation

Publié le mardi 10 avril 2007 à 06h56min

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Lors d’une assemblée générale tenue le 7 avril dernier à la Bourse du travail, les taximen réunis au sein de la Fédération nationale des taximen et des travailleurs du secteur des transports (FNTT-STB) ont évoqué les difficultés liées à leur métier. L’originalité de cette AG a consisté en la présence des différents partenaires des conducteurs de taxis.

Deux syndicats de taxis, le SYNTA-B et le SYTAXO, se sont regroupés en une fédération, la FNTT-STB, que préside Oumarou Kiéma. Cette fédération affiliée à l’ONSL vient de tenir son assemblée générale annuelle au cours de laquelle il a été question de la lutte contre le banditisme, du militantisme syndical, de la fiscalité afférente aux taxis. Mais avant de se parler entre eux, les taximen ont tenu à convier des acteurs-clés du monde des transports de la capitale, à savoir la police, la mairie, le CCVA, la DGTTM et les sociétés d’assurances.

A tour de rôle, chaque institution a expliqué le sens de son travail aux taximen. Car c’est du manque d’informations que naissent très souvent les conflits entre taximen et services publics ou municipaux. Cette AG était donc placée sous le signe de la collaboration, notamment en matière de lutte contre le banditisme. Les taximen qui sont au parfum de bien des choses se disent prêts à offrir leur service à la police.

Seulement, ils craignent les fuites qui pourraient susciter les représailles des bandits contre les dénonciateurs. En clair, les chauffeurs de taxis n’ont pas confiance en la capacité de la police à garder certains secrets. "Dans ces conditions, c’est préférable de se taire", affirme le président de la fédération.

Quant aux contrôles policiers qu’ils jugent excessifs, les taximen veulent les voir encore plus réduits. Oumarou Kiéma estime que ce n’est pas de gaîté de cœur que leurs véhicules ne sont pas en règle. Entre les taxes municipales estimées à 40 000 F CFA, la visite technique à 17 000 tous les 3 mois, et l’assurance à 17 500, la marge bénéficiaire est très maigre, sinon inexistante. "On vient dans la profession de taxi pour se débrouiller.

C’est un lieu de misère. Les gens ne sont pas à jour parce qu’ils n’ont pas les moyens." Telles sont, entre autres, les complaintes des responsables des taxis de la ville de Ouagadougou qui espèrent qu’avec le nouvel esprit de collaboration, les choses iront mieux pour tout le monde.

Par Mahorou KANAZOE

Le Pays

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