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Fait divers : Un employé flingué par son patron

Publié le lundi 26 mars 2007 à 08h00min

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Parti de chez lui pour réclamer son dû à son patron, c’est un corps sans vie et criblé de balles de Boureima Ouédraogo alias Prince qui retournera en famille. Ce crime horrible s’est passé le samedi 24 mars 2007 au secteur 11 (Ouidi) de Ouagadougou.

Dans quelques jours, viendra au monde un bébé qui ne verra jamais physiquement son père. Lorsqu’il grandira, il apprendra que son papa, Boureima Ouédraogo, plus connu sous le nom de Prince, a été abattu à l’aide d’un revolver par son employeur.

En effet, la victime, 28 ans, est père d’un enfant de trois ans et attendait dans moins de deux semaines un autre rejeton. Mais le destin en a décidé autrement et Prince a trouvé tragiquement la mort le samedi 24 mars 2007. Que s’est-il passé pour que son patron le flingue ainsi sans état d’âme comme dans un film western ?

Selon des témoignages recueillis sur les lieux du crime et en famille, Prince était employé par Fulgence Tapsoba, propriétaire d’une société de gardiennage. Depuis quelque temps, une brouille s’est installée entre l’employeur et l’employé à propos de bagarres répétées semble-t-il, au maquis Point Final sis à Larlé où ce dernier assurait la sécurité. Face à la situation, le patron aurait décidé d’une sanction pécuniaire qui s’élèverait à 6000 FCFA.

Une autre source soutient que cette somme représentait six jours de travail non payé. Toujours est-il que le différend porterait sur ce montant que Boureima Ouédraogo est allé réclamer à Fulgence Tapsoba et décida également de démissionner de son boulot. C’est en voulant donc entrer en possession de son dû que Prince a été flingué par son patron.

Cela a créé une révolte des jeunes du quartier, qui ont saccagé une partie du domicile de l’homme à la gâchette facile. La police est intervenue rapidement et l’air était piquant pour les narines à Kologh Naaba aux environs de 21 heures puisque la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants déterminés à appliquer la loi du Talion. Jusqu’à hier, la tension était toujours perceptible et la zone sous surveillance.

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 26 mars 2007 à 11:00 En réponse à : > Fait divers : Un employé flingué par son patron

    voyez vous , ouaga a derraper, le social a voler en eclat,et je crois que cette loie de oeil pour oeil triomphera.
    c`est bien la resultante de *je suis intouchable je suis proteger , par un de la haut*. ceux qui n`ont pas cette protection regleront leur compte autrement.
    juste pour dire , que le systeme de gouvernance ne fait recolter ce qu`il a semer .

    • Le 26 mars 2007 à 23:04, par tagsda En réponse à : > Fait divers : Un employé flingué par son patron

      Si le verdict de notre justice se fait au ralentie sur les dossiers de crimes alors que le besoin de s’enrichir quelque soit les moyens ; et que les belles voitures et beaux immeubles poussent comme des champignons ; en oubliant que les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et que les riches refusent de payer leurs employés sous le couvert de certains de nos direngeants notre pays se dirige vers un champs de tournage de film western tiré de realités.

  • Le 26 mars 2007 à 12:25, par Le Gonze En réponse à : > Fait divers : Un employé flingué par son patron

    Il n’y a pas de mots pour qualifier cette violence meurtrière, symbole d’une banalisation de la vie humaine. Ces faits sont bien entendus graves, qu’il s’agisse d’un homicide volontaire ou non. Notre société, et en tête notre Justice, est intrpellée sur "le vouloir vivre ensemble" qu’elle veut se construire...

  • Le 27 mars 2007 à 11:14, par krimo En réponse à : > Fait divers : Un employé flingué par son patron

    Hôla, où sommes nous maintenant, les gars ? Au far west certainement ; et ce n’est pas étonnant :
    - lorsque les drogues circulent comme des pains,
    - lorsque la justice trainent les pieds avant de sanctionner,
    - lorsque les obstructions à la justice par des interventions et des trafics d’influences sont devenus incontrôlables,
    - .....,
    alors, plus personne ne se trouvera en sécurité dans ce pays qui s’emmerdent de plus en plus.
    Si rien n’est fait, alors attendons nous à une cascade de meutres et d’aggressions.

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