Justifiant ce don important fait aux populations de la localité de Guiba « Centre d’émergence du pouvoir moagha », Naaba Tigré a indiqué que le lieu dit avait l’un des taux de scolarisation « le plus bas du Burkina Faso », à savoir 43% alors que la moyenne nationale est de 47%.

Sollicité par l’Association pour le développement de Guiba à contribuer un tant soit peu pour remédier à cet état de fait, le ministre du Mogho Naba a donc répondu promptement, aidé de différentes bonnes volontés à savoir la société PEFACO, la SODIBO, l’UAB-Vie, IARDT, Ludic-Lydia, la société QCHAF, l’entreprise ECHA et le conseiller spécial du président du Faso, François Compaoré.

Des efforts conjugués qui ont permis d’apporter 52 vélos, 200 cahiers, 3 tonnes de céréales, 50 couvertures, 250 kg de sel et des produits médicaux d’une valeur de 400 000 F CFA. « Un geste noble et salutaire », selon le président de l’Association pour le développement de Guiba, Francis Ouédraogo qui, utilisé à bon escient, permettra au taux de scolarisation de la localité de faire « un bon qualificatif ». Mêmes sentiments au niveau du représentant de la chefferie coutumière et du maire de la localité Victor Guigma qui a vu dans ce geste non pas « une assistance mais une invite au travail et à la responsabilité citoyenne ».

Quant au Goungha Naba qui représentait le Mogho Naba (faut-il rappeler que Guiba est le domaine réservé de l’empereur des Mossé ?), il a invité les bénéficiaires à se départir des pratiques rétrogrades pour inscrire les filles à l’école car « elles sont des piliers pour leurs familles ». Il a encouragé à la parité filles-garçons tout en insistant sur le fait que le « Pang-Soaba » lui-même, s’inscrivait dans cette dynamique.

Dès lors, le donateur ne pouvait qu’exprimer sa joie légitime d’autant que la venue impromptue de la ministre en charge de l’Enseignement de base, Odile Bonkoungou, venue prêter « main-forte » à son collègue Jérôme Bougouma, fils de la localité et président de la cérémonie indiquait que son geste était apprécié par les premières autorités de ce pays. Quoi de plus normal dans la mesure où Blaise Compaoré « invite chaque Burkinabè à s’investir pour son peuple et enseigne à tous la nécessité d’être solidaires et de s’unir dans l’action pour faire de notre pays, le Burkina Faso, un pays fort et prospère où il fait bon vivre, un pays émergent ».

« Exact », a indiqué son conseiller spécial, François Compaoré, lequel a relevé « les efforts à faire dans l’éducation des filles pour améliorer notre indice de développement humain ». Il a noté avec satisfaction que « la chefferie traditionnelle s’implique dans l’exécution du programme quinquennal du président du Faso », toute chose qui prouve que le pays est sur « la bonne voie ». « S’enraciner dans notre culture pour améliorer notre vécu quotidien », voilà l’un des credos des dirigeants de la IVe République selon lui.

Et, comme « la manière de donner vaut mieux que ce que l’on donne », il a discrètement remis aux autorités coutumières, religieuses et aux troupes d’animation, d’importantes sommes d’argent. On comprend la liesse des populations à cette cérémonie où l’utile et l’agréable se sont conjugués pour leur bonheur.
Une cérémonie que les députés Fatou Diendiéré et Yéri Adèle, ferventes militantes de la cause des femmes, ont rehaussée de leur présence.

Boubakar SY

Sidwaya