Informer l’opinion nationale et internationale de la tenue prochaine, dans la capitale burkinabè, de la traditionnelle rencontre biennale des dermatologues de l’espace francophone et de son contenu. Tel est, à n’en pas douter, l’objectif de ce face-à-face des responsables de la SOBUDEC avec les hommes de médias. Mais les organisateurs n’ont pas parlé que du congrès. C’était une occasion de faire connaître cette discipline scientifique qui s’occupe des problèmes de dermatologie entre autres.

Car, le Pr titulaire de dermatologie-vénérologie, Adama Traoré, président de la SOBUDEC et par ailleurs directeur général de l’Ecole nationale de la santé, a, après la brève intervention introductive de la directrice générale de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo de Ouagadougou, Christine Naré, tenu à parler de sa spécialité. Ainsi, il a expliqué que la dermatologie est une spécialité médicale qui s’occupe de la peau, des muqueuses... et des phanères. Et si dans les services médicaux, il est souvent écrit "Dermatologie-Vénérologie", c’est parce que les dermatologues s’occupent aussi des maladies vénériennes.

D’ailleurs, a souligné le Pr Adama Traoré, cette discipline pioche un peu partout (comme en ORL et en gynécologie) et ses praticiens travaillent de concert avec les esthéticiens et les cosmétologues.

L’on retient également que 30% des personnes qui vont en consultation ont forcément un problème dermatologique et 50% des malades hospitalisés ont quelque chose sur la peau. "L’enveloppe qui couvre le corps humain a une dizaine de fonctions dont celle de protection... La peau est un organe miroir. Elle traduit les souffrances internes de l’homme. Un rein ou un cœur malades laissent un signe distinctif sur la peau".

Après ce bref aperçu de la dermatologie fait par le Pr Traoré, le Dr Georges Diatto a présenté l’Association des dermatologistes francophones (ADF). Cette structure a succédé à l’Association des dermatologistes et syphiligraphes de langue française, créée en 1921 à Paris. L’ADF a pour objectifs principaux, entre autres, de regrouper les dermatologues, de leur offrir un cadre d’expression en vue de promouvoir cette discipline. Le congrès est un des moyens d’action de l’ADF. Il s’agit d’une réunion scientifique qui permet d’atteindre les objectifs que l’association s’est fixés.

Après Dakar en 1986, c’est la deuxième fois que l’Afrique noire abrite cette importante rencontre qui permettra d’échanger sur sept thèmes centraux qui sont, entre autres, la dermatologie tropicale, les tumeurs cutanées, les IST/VIH-Sida, les dermatoses allergiques ; ce qui permettra "de mettre à jour les connaissances sur ces différents sujets". Les inscriptions sont déjà ouvertes. La machine des préparatifs est en marche.

"C’est un grand défi que la Société burkinabè de dermatologie, d’esthétique et de cosmétologie doit relever", a déclaré son président, Adama Traoré. Il en appelle donc à tous ceux qui peuvent contribuer au succès de cette rencontre scientifique. C’est d’ailleurs l’appel que la directrice générale de Yalgado, Christine Naré, avait lancé au début du point de presse : "Aidez-nous à réussir ce congrès".

Adama Ouédraogo Damiss

Sidwaya