Des policiers qui se sont illustrés par le travail bien fait durant des années, ont vu leurs efforts récompensés.
C’était le samedi 13 janvier 2007 à l’Ecole nationale de la police à Ouagadougou. Cinquante médailles d’honneur de la police et trente huit médailles commémoratives avec agrafes Burundi, République démocratique du Congo et Haïti (dont une à titre posthume) ont été décernées.

Si les premiers bénéficiaires ont fait montre de courage et d’abnégation au travail dans les frontières du Burkina Faso, les seconds ont contribué au retour et au maintien de la paix à l’extérieur du pays sous la bannière des Nations unies. Dans l’un ou dans l’autre cas, ce sont les plus méritants qui ont été décorés, assurera le ministre de la Sécurité Djibrill Bassolé à l’issue de la cérémonie.

Les récompenses, a-t-il prévenu, ne devront pas rimer avec auto-satisfaction, mais avec davantage un don de soi pour relever les défis présents et futurs de la police. Il s’agit notamment de poursuivre la lutte contre le grand banditisme à travers la reprise et l’intensification des patrouilles sur les axes routiers et la vulgarisation de la police de proximité.

La cérémonie de décoration à la police a été sobre. Il était 9 h lorsque les ministres de la Sécurité Djibrill Bassolé et de la Défense Yéro Boly font leur apparition dans la foule. Au devant des deux ministres, le grand chancelier des Ordres burkinabè, Mamadou Djerma.
Avant eux, le ministre en charge de l’Administration territoriale Clément P. Sawadogo et celui des Transports, Gilbert Noël Ouédraogo étaient déjà arrivés. Revue de troupes, salut du drapeau, exécution de l’hymne national ont marqué les premiers instants du cérémonial. Ensuite, le maître de cérémonie a annoncé le programme. Les décorations pouvaient commencer.

Point de place aux grands discours. Le top de départ a été donné par le grand chancelier himself. Puis, se sont succédés les ministres présents, le secrétaire général du ministère de la Sécurité, des hauts fonctionnaires de la police, pour remettre les médailles. Le tout s’est déroulé au rythme de la musique militaire savamment exécutée par la Fanfare nationale. L’artiste musicienne Sonia Carré d’As a accompagné avec ses danseuses, les policiers.

Koumia Alassane KARAMA

Que d’émotions chez les récipiendaires

Commissaire principal, Seindira Alphonse Bihoun, Directeur régional de la police de l’Est (Fada N’Gourma) : "Mes sentiments sont naturellement ceux de joie. Je viens d’être décoré après 40 ans de service. Je remercie donc ceux qui ont apprécié mes qualités. Quand on est récompensé, on est stimulé. Après la décoration, nous devons redoubler d’efforts, avoir plus d’ardeur au travail. "

Commissaire principal, Eugénie Somda, Directrice régionale de la police des Hauts-Bassins : "Cela fait chaud au cœur d’obtenir la médaille d’honneur de la police. C’est une récompense que moi et mes collaborateurs avons obtenue au bout de multiples efforts. C’est le lieu ici pour moi de penser à des personnes qui me sont chères et qui n’existent plus : Mon époux et mon père. Après seize (16) ans de service en tant que commissaire, cette médaille me réconforte énormément."

L’officier major de police, Luc Sanou : " J’éprouve un sentiment de satisfaction. C’est une reconnaissance de l’Etat burkinabè au contingent qui était en mission en Haïti. Et à notre tour, nous sommes très reconnaissants à l’égard de nos autorités. La mission haïtienne s’est bien passée dans l’ensemble. Seulement il y a un cas de décès par suite de maladie."

L’assistant principal de police Seydou Soma : " Je me réjoui beaucoup de cette décoration. Je profite de l’occasion pour remercier mes supérieurs hiérarchiques qui ont apprécié positivement ce que je fais et m’ont proposé pour être décoré après 25 ans de service. Ce jour restera gravé dans ma mémoire."

Propos recueillis par A.K

Sidwaya