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Saint-Sylvestre : Etre à la page !

Publié le samedi 30 décembre 2006 à 10h15min

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Plus que 72 heures et l’année 2006 tirera sa révérence. Un tournant décisif dans le quotidien des uns et des autres. Tout se résume en la seule nuit de la Saint-Sylvestre. Chacun veut bien paraître. Alors si les uns entendent passer le 31 en yô yô (habillement hip hop), d’autres par contre ont choisi d’être en responsables.

Coups de ciseaux par-ci, piqûres d’aiguilles par-là, c’est la période de traite mais aussi de nuits blanches pour les couturiers. De Ouidi à Zogona en passant par Gounghin, les stylistes-modélistes s’activent pour respecter les rendez-vous accordés à leurs clients aux goûts multiples. Les jeunes dames préfèrent les ensembles-tailleurs, modèles premières dames... Les tanties et les tontons, quant à eux veulent des coupes "responsables" : vestes et jupes, costumes, c’est selon le sexe. Quant aux "fresh-ni" (les jeunes filles), certaines ont choisi les robes de soirée. D’autres par contre, les plus "branchées" ou les filles "yô yô", préfèrent les pantalons jean bad ou froissés avec des bottillons comme chaussures et des hauts-sautés et autres jackets. Il y a également les hauts sexy, coupé décalé. Que dire des garçons du mouvement hip-hop, les VIP (Very important personality) ? Eux, la fin d’année rythme avec les pantalons et tee-shirts wolosso, Che Guevara, Simpolo et des chaussures tels, les Sebago, les Timberland ou encore les baobabs ou green-night.

La tête accompagne le corps

Tout cet arsenal vestimentaire doit être bien sûr posé sur un corps dont le visage reflète le "pouvoir" (entendez par là le pouvoir d’achat) disent les branchés.

Alors la coiffure doit accompagner l’habillement. Pour les femmes ce sont les tissages, les nattes africaines ou les chignons. Ainsi, dans les salons de coiffure, on multiplie les initiatives pour se rendre belles, ces valentines d’un soir.

A Lisa coiffure à Ouidi, l’équipe de Mme Agnès Ilboudo est à pied d’ouvre. Les créations ne manquent pas. Des simples chignons aux chignons la folle, les moyens ne manquent pas pour faire plaisir. Depuis le lundi 18 décembre, c’est le non stop, plus de jour de repos. On fouille dans les catalogues de mode, on fait des créations sur la tête des apprenties-coiffeuses. Tout ceci pour le bonheur des femmes.

Chez Assita à Gounghin, c’est la même ambiance, les coiffures qui prennent du temps (brin, petites nattes) ne sont plus possibles à partir du 30 ; les rendez-vous également. Il faut faire la queue et attendre patiemment son tour. Si les femmes peinent pour se faire une belle tête, les hommes eux se contentent d’un simple coup de ciseaux ou d’une casquette. Cependant, cela doit se faire selon les règles de l’art. La boule à zéro ou les casquettes pour les garçons, et le ras-congo ou le afro pour les tontons.

De nombreux sacrifices donc pour faire plaisir à l’âme sour à l’occasion d’une seule soirée, celle de la Saint-Sylvestre. Le prix en vaut la chandelle, car la toilette fait partie des ingrédients qui assaisonnent la sauce de l’amour, malheureusement beaucoup ne la prennent en compte qu’une seule fois dans l’année.

Aline Verlaine KABORE

Sidwaya

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