Le jeûne a été prescrit à la communauté musulmane comme il l’a été aux peuples précédents. D’ailleurs, dans le Coran, Dieu dit : “Croyants ! le jeûne vous est prescrit comme il l’avait été aux confessions antérieures. Ainsi, atteindriez-vous à la piété”.

Les mérites du jeûne ont été reconnus par les Hadiths du Prophète Mohamed (paix et salut sur lui). Selon les Hadiths, “le jeûne préserve de l’enfer, tel un bouclier au combat” ; “celui qui jeûne un jour pour l’amour de Dieu sera éloigné du feu, de la distance parcourue en 70 années” ; “l’invocation de celui qui jeûne sera exaucée chaque fois qu’il rompt son jeûne (le soir)”, “une des portes du paradis est appelée “porte de Rayane” (la porte des rafraîchissements).

Seuls ceux qui jeûnent la franchissent. A la question de savoir “où sont ceux qui jeûnaient”, ils se lèveront alors et entreront. Aucune autre personne ne la franchira. Elle sera refermée à jamais”. Le jeûne forme l’homme à l’endurance, fortifie sa volonté, lui enseigne l’autodiscipline... Il crée en lui la crainte de Dieu et lui enseigne la piété. Autant de vertus qui justifient le fait que le jeûne est l’un des cinq fondements de l’islam. Mais pour réussir son jeune, il ne suffit pas seulement de s’abstenir de manger, de boire, et d’avoir des rapports charnels depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher.

Le jeûne véritable, c’est le jeûne de l’intérieur. Il concerne tous les sens de l’homme. Celui qui s’abstient de manger, de boire et d’avoir des rapports charnels est déjà sur la bonne voie. Mais il devra s’abstenir également de critiquer, calomnier, regarder une femme avec désir... Sinon, son jeûne n’est pas valable chez Dieu... C’est l’organisme tout entier qui doit jeûner. Le but final c’est de rapprocher le serviteur de son seigneur. Mais que constate-t-on ? Dans nos cités, ils sont nombreux ceux qui jeûnent pour faire semblant. D’aucuns se promènent pour raconter partout qu’ils ont jeûné.

Il y en a même qui se cachent pour manger. A ce propos, le Prophète Mohamet (PSL) a eu la réaction suivante : “beaucoup de personnes ont jeûné, mais le soir, leur récompense c’est la faim et la soif” ; ce qui signifie en clair que leur jeûne est nul. Le jeûne se veut une action purement individuelle. C’est un signe de soumission à Dieu, avec l’intention ferme de demander sa grâce, car “tout acte dépend de l’intention qui l’inspire”

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya