LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Journée mondiale des enseignants : Un appel pressant au gouvernement

Publié le samedi 7 octobre 2006 à 08h40min

PARTAGER :                          

A l’occasion de la Journée mondiale des enseignants célébrée chaque 5 octobre de l’année, la Fédération des syndicats de l’enseignement de base du Burkina (FESEB) souhaite à ses militantes et militants une bonne rentrée scolaire 2006-2007.

A l’ensemble des partenaires et acteurs de l’enseignement, elle leur souhaite une bonne reprise et une bonne continuation de leurs activités en faveur de l’éducation.

Camarades militantes et militants de la FESEB ;

Camarades membres des organisations syndicales sours de l’Enseignement du Burkina ;

Camarades Travailleuses et Travailleurs du secteur de l’Education du Burkina ;

Après des vacances méritées, le Bureau Fédéral vous souhaite une bonne rentrée scolaire 2006-2007. A l’ensemble des partenaires et acteurs de l’enseignement, la FESEB vous souhaite une bonne reprise ou une bonne continuation de vos activités en faveur de l’Education dans notre pays.

Il est de coutume pour toutes les enseignantes et tous les enseignants de commémorer le 5 octobre de chaque année, la Journée mondiale des enseignants (JME).

En 2006, la JME s’organise de nouveau autour du thème. « Des enseignants de qualité pour une éducation de qualité ».

La Fédération des Syndicats de l’Enseignement du Burkina, premier cadre fédératif des organisations syndicales de l’enseignement de notre pays regroupe en son sein :

- Le Syndicat National Démocratique des Enseignants du Burkina (SYNDEB) ;

- Le Syndicat National des Enseignants Franco - Arabes du Burkina (SYNEFAB) ;

- Le Syndicat National Libre des Enseignants du Privé du Burkina (SYNALEP/B).

Nous célébrons en cette journée, les enseignants et leur immense contribution à l’apprentissage et au développement social La JME 2006 revêt une importance particulière, puisqu’elle marque le 40eme anniversaire de l’adoption de la Recommandation conjointe UNESCO/OIT sur la condition du personnel enseignant.

L’enseignement a considérablement changé au cours de la dernière décennie. Le système éducatif burkinabé a été contraint à des réformes pour répondre à de nouveaux défis socioéconomiques dans un contexte de mondialisation accélérée. L’accès à l’éducation s’est amélioré, mais le système continue d’être en proie à de multiples difficultés.

Nous sommes résolus à faire en sorte que tous les apprenants aient accès à une éducation de qualité. Cet objectif s’inscrit pleinement dans le cadre de nos efforts pour lutter contre l’ignorance et la pauvreté et ainsi contribuer à garantir une vie meilleure.

Les enseignantes et enseignants doivent être au creux du système éducatif. Il ne peut y avoir de solution viable et durable aux problèmes d’éducation et de pénuries d’enseignants sans investissement dans la formation, ni sans mesures visant à promouvoir le respect pour le corps enseignant. Il est essentiel de soutenir les enseignants dans leur métier, et de renforcer leur détermination et leur motivation en faisant en sorte qu’ils aient des conditions d’emplois et de travail décent, ainsi qu’une rémunération adéquate.

Aussi, appelons-nous les autorités en charge de l’éducation au Burkina Faso à associer les enseignants et leurs syndicats aux débats sur les réformes de l’éducation, en tant que partenaires professionnels à part entière dans la prise de décision, et à développer un dialogue franc et constructif autour des questions relatives à l’éducation dans notre pays.

Nous avons su apprécier en ce début d’année scolaire, les efforts du gouvernement qui a ouvré dans le sens du thème de cette JME, par la distribution gratuite de kits scolaires et pédagogiques, et autres mesures de convergences dans le traitement diligent des avancements des agents de l’Etat. Pour toutes ces actions, nos organisations syndicales professionnelles à travers la FESEB prennent acte ; car beaucoup reste à faire.

Les enseignants du privé voudraient voir leur rémunération relever conformément aux textes en vigueur.

L’enseignement franco-arabe constitue un goulot d’étranglement dans le système éducatif de notre pays : les programmes et curricula ne sont pas appliqués et ses sous-produits n’arrivent pas à s’intégrer dans le tissu socioprofessionnel. A cet effet, la FESEB lance un appel pressant à l’endroit des autorités de l’éducation afin qu’une étude approfondie soit menée sur la problématique de l’enseignement franco-arabe.

Nous lançons un appel aux Associations des Parents d’élèves (APE) et aux Associations des Mères Educatrices (AME) à s’investir davantage dans l’accompagnement des enseignants pour l’atteinte d’une éducation de qualité pour tous.

La FESEB insiste sur le fait qu’une éducation de qualité ne peut être réalisée qu’avec des enseignantes et enseignants qualifiés qui reçoivent une formation initiale adéquate, qui ont accès à une formation continue appropriée et qui ont à leur disposition des outils pédagogiques leur permettant d’agir en tant que professionnels de l’éducation.

De ce fait, nous invitons le gouvernement à prendre au sérieux nos multiples préoccupations.

Face à ces dures réalités, le bureau de la FESEB interpelle l’ensemble des travailleurs de l’enseignement à se mobiliser et à s’engager pour les mots d’ordre à venir.

Bonne fête à toutes et à tous
Prêt pour la production,
la lutte est permanente !


La nation reconnaissante à une centaine d’acteurs de l’éducation

A la faveur de la Journée mondiale de l’enseignant, célébrée le 5 octobre de chaque année, plus d’une centaine d’enseignants du primaire et du secondaire ont été décorés à Ouagadougou. Ils sont désormais faits chevaliers de l’Ordre des Palmes académiques. Quelques récipiendaires évoquent leur sentiments.

M. Oger Kaboré (chercheur) : « C’est un signe de reconnaissance pour les enseignants et les chercheurs qui ont mérité les égards de la République, pour avoir bien travaillé. Je suis heureux pour cette médaille que je dédie à toute ma famille parce que l’harmonie familiale m’a aidé à beaucoup m’investir dans mon travail. L’on ne peut rien faire de bon lorsque l’on ne jouit pas de cette harmonie. Je dédie également la médaille à mes collègues pour leur collaboration. Je pense que la décoration est une question de génération et c’est à chacun son tour ! »

M. Cheick Souleymane Adam Konfé (enseignant) : « Nous avons été décorés grâce à nos efforts faits dans l’enseignement et pour le combat contre l’analphabétisme. Cette récompense est pour nous une invitation à fournir beaucoup plus d’efforts dans la lutte contre l’ignorance, source de maladies, de pauvreté, de faim, de guerres et bien d’autres maux. Nous sommes heureux d’avoir formé de nombreux citoyens. Que Dieu aide tous les enseignants à s’investir pleinement dans la carrière qu’ils ont choisie. »

Mme Thérésia Palenfo/Paré (surveillante) : « Cette médaille m’invite à fournir plus d’efforts et à cultiver l’abnégation au travail. Je dois persévérer dans la voie que j’ai choisie. Je reconnais que cette médaille est le fruit de mes efforts. »

M. Abdoul Fatao Konfé (enseignant) : « Je suis fier d’avoir reçu cette médaille dans la mesure où la nation a reconnu que j’ai bien travaillé. Je remercie toutes les autorités pour leurs encouragements à notre égard. »

Le ministre Joseph Paré (MESSRS) :

« Pour nous, ces décorations, si elles vont à l’adresse d’une personne, vise à récompenser l’ensemble des enseignants.

Nous avons voulu les encourager pour leurs actions quotidiennes. »

Propos recueillis par Aimée Florentine Kaboré

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique