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Insécurité au Burkina : L’ivraie ne doit pas étouffer le bon grain

Publié le mercredi 20 septembre 2006 à 07h25min

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Il n’y a plus de place au sentimentalisme, au regret des temps passés où les hommes étaient "bons et intègres". Il faut tirer les conséquences des transformations et des mutations des sociétés et admettre que la criminalité, la plus vieille maladie des communautés humaines, évolue elle aussi, se transforme en fonction des bouleversements socio-économiques, politiques et culturels.

Froidement, nous devons admettre que chaque civilisation, chaque société secrète sa propre criminalité, son propre bandit. Révolu également le temps du voleur de maïs et de poulets dans nos villages. Il s’est mué en coupeur de route.

On ne vole plus d’abord un œuf, on va directement au bœuf. Il est évident que la situation actuelle se caractérise par une montée inouïe de la criminalité violente, entraînant un sentiment d’insécurité et forcément d’injustice. Le sentiment d’insécurité s’accompagne toujours de la conviction que les forces de l’ordre sont incapables d’accomplir leur mission de protection des hommes et de leurs biens.

Naturellement, tout cela débouche sur un manque de confiance aux hommes et aux structures chargés de veiller à la sécurité de la société qu’il convient cependant de relativiser et ramener à des proportions raisonnables malgré l’ampleur du phénomène et des préjudices que subissent les victimes.

Ayons un optimisme raisonné et sachons reconnaître le travail de ces policiers et gendarmes dans l’anonymat, un travail effectué au prix d’efforts constants, souvent au prix de leur vie, et ce, malgré le manque de moyens connu de tous.

Ces hommes obtiennent des résultats non négligeables qu’il convient de saluer comme le dementèlement du gang des braqueurs de l’Ouest, l’arrestation du tueur de Colma et bien d’autres bandits mis hors d’état de nuire dont a fait écho la presse ces temps-ci.

Certes, l’acidité, la virulence des critiques sont souvent à l’image du forfait des bandits qui deviennent de plus en plus violents mais restons solidaires des forces de l’ordre dans leur lutte contre le grand banditisme. Amenons la population à adhérer à la lutte car cela est nécessaire et indispensable au succès.

Aussi banal que cela puisse paraître, et comme le dit souvent la police, les bandits vivent avec les honnêtes citoyens dans les villages et secteurs et même s’ils cachent leur jeu, nous pouvons par moments aider la police à nous aider à vivre en sécurité. L’ivraie ne doit pas étouffer le bon grain.

Abdoulaye TRAORE

L’Hebdo

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