C’était le Vendredi 8 septembre 2006 à 18h dans la cathédrale de Lisieux, que, bien entourées de leurs parents, amis, et des membres de la grande famille missionnaire appelée « Donum Dei » (le Don de Dieu), les trois jeunes filles, toutes du Burkina Faso, ont célébré leurs « épousailles mystiques avec le Christ ».

Rappelons que c’était la fête de la Nativité de la Vierge Marie, celle qui est pour ces jeunes filles leur « modèle de vierge toute offerte à Dieu et la maman qui nous conduit dans le chemin de cette offrande » selon les mots de Renée PRIEUR, une responsable TM, au début de la célébration.

Cet évènement a été pour tous une heureuse opportunité pour mieux comprendre l’idéal de cette famille spirituelle. Elle plonge ses racines dans des figures bibliques anciennes : Epouse de Dieu, Vierge consacrée à Dieu... L’Eglise dès ses débuts a toujours honoré les Vierges à un niveau élevé, juste après celui des Martyrs. Celles qui consacrent ainsi leur vie à Dieu pour toujours, perpétuent une éminente vocation très appréciée depuis les origines.

C’est dans cet idéal de vie totalement offerte que le Père Marcel ROUSSEL-GALLE a voulu inscrire les TM qu’il a regroupées le 11 février 1950 à Saint Denis en France. Leurs modèles sont vite trouvés : Jeanne d’Arc et la Petite Thérèse de Lisieux.

Célébrer les épousailles de ces trois jeunes filles à la cathédrale de Lisieux, c’est établir une heureuse relation avec les sources de cette famille spirituelle. L’expression « épousailles » nous rappelle d’abord qu’il s’agit bien de jeunes filles qui vont rester laïques, mais aussi qu’elles accomplissent cependant un acte d’offrande qui les consacre « épouses et vierges de Jésus ». Une alliance au doigt sera toujours là comme signe de cet attachement à Jésus Christ leur premier amour. L’Acte d’Offrande de la Petite Thérèse à l’Amour Miséricordieux de Jésus est le texte par lequel elles ont fait ce don d’elles-mêmes.

Mais, elles le savent bien, il ne s’agira pas d’un amour platonique fait de rêves et de soupirs sans fin. Chacune a déjà eu un cheminement concret avec Jésus, avec la famille spirituelle, dans l’Eglise comme dans le Monde. Chacune a déjà franchi l’étape des « fiançailles » et a touché du doigt la réalité d’une telle alliance. Alors, chacune, au cours de la cérémonie, a dû faire profession définitive qui la lie à l’Ordre du Carmel, dans le Tiers Ordre séculier.

Juridiquement, pour ne pas dire canoniquement, les trois nouvelles épouses sont désormais pour toujours « Tertiaire carmélitaine séculière ». Bien que demeurant laïques dans le monde (séculier), elles sont liées par la spiritualité et le droit à l’Ordre du Carmel, comme le Père ROUSSEL le désirait intuitivement à sa mort en 1984.

Pascaline, Monique et Solange nous disent donc par cette cérémonie qu’il est possible à une jeune fille, sans être « religieuse », d’avoir auprès de Jésus son Premier Amour : un amour plein et définitif ! Quel message pour le monde d’aujourd’hui ! L’Amour a encore de l’avenir !

Une belle soirée empreinte de simplicité et de fraternité a rassemblé tout un beau monde à l’Ermitage Sainte Thérèse jusque tard dans la nuit. Pour les absents, il vous suffit d’imaginer une soirée à un restaurant de l’Eau Vive, et d’en multiplier la qualité par...l’infini !
Félicitations et heureux ménage aux nouvelles épouses !

Dominique YANOGO, abbé
www.egliseduburkina.org