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Augmentation des frais de scolarité : L’UNEEP-L appelle à une réduction

Publié le mercredi 13 septembre 2006 à 07h24min

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L’Union nationale des établissements d’enseignement privé laïc (UNEEP-L) invite dans ce communiqué, les promoteurs d’établissements privés à limiter l’augmentation des frais de scolarité entre 5 000 et 10 000 F CFA.

L’Enseignement privé contribue fortement à la scolarisation des enfants du Burkina Faso. En effet, selon les chiffres officiels donnés en 2005, 85% des enfants du préscolaire, 15% des élèves du primaire, 39,1% des élèves du secondaire, 85% des élèves de l’enseignement technique et 16% des étudiants suivent des cours dans des établissements d’enseignement privé.

Les résultats obtenus aux examens scolaires sont très satisfaisants. Les établissements primaires privés qui obtiennent un taux de réussite avoisinant 100% au CEP sont légion. Au niveau du secondaire, le privé contribue à réhausser les taux d’admission au BEPC et au Bac.

Les fondateurs sont conscients qu’ils ne doivent rien faire qui puissent hypothéquer la scolarisation des enfants du Burkina Faso ; il y va de leur intérêt. Ils ont le devoir d’assurer un enseignement de qualité dans leurs établissements.

Mais l’enseignement privé éprouve beaucoup de difficultés pour y parvenir. Les ressources financières générées par les frais de scolarité sont insuffisantes dans bien des cas et le taux d’impayés est important, pour mettre en place un environnement propice à une activité scolaire satisfaisante.

Des études faites par un expert, montrent que les frais de scolarité pratiqués sont largement au-dessous de ce qu’il aurait fallu percevoir pour financer un fonctionnement normal des établissements.

Ainsi dans l’enseignement secondaire général, avec un effectif de 50 élèves par classe, les frais de scolarité efficaces devraient être de 175 000 F CFA et dans l’enseignement secondaire technique, de 250 000 F CFA.

Malgré cela, les établissements dans bien des cas, arrivent à assurer, sans subvention, un bon enseignement grâce aux sacrifices consentis par les enseignants, les travailleurs et les fondateurs des établissements privés.

Un accord conclu entre le gouvernement et les syndicats d’enseignement, a conduit à la prise d’un arrêté portant augmentation des rémunérations servies aux professeurs vacataires. Cette décision va induire dans nos établissements des charges salariales supplémentaires. Pour financer cette charge et pour continuer à assurer un enseignement de qualité, nous n’avions pas d’autre choix que de procéder à une augmentation des frais de scolarité.

Le bureau national de l’UNEEP-L avait, par communiqué de presse, annoncé une augmentation des frais de scolarité de 10 à 15 000 F CFA.

Cette décision a été diversement appliquée. En particulier, certains établissements n’ont procédé à aucune augmentation, d’autres par contre, ont dépassé le plafond fixé.

Le gouvernement vient de décider de supporter une partie de la hausse des frais de scolarité en accordant une subvention aux établissements privés. Par conséquent, l’UNEEP-L décide de réduire la hausse des frais de scolarité et invite les fondateurs à faire preuve de modération et à contenir la hausse entre 5 000 et 10 000 F CFA.

Il est entendu que les établissements restent libres de fixer leurs frais de scolarité en fonction de leurs effectifs limites, de leur niveau d’équipements, de leurs résultats et de leur localisation. L’éventail des frais de scolarité proposé est large. Il va de moins de 60 000 F CFA à plus de 200 000 F CFA. Les parents choisissent un établissement en tenant compte de certains critères qui leurs sont propres.

Bonne rentrée à tous

Pour le Bureau National,
Le Président ,
Harouna TOGUYENI

Sidwaya

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