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Grand banditisme : Djibrill Bassolé et ses hommes révisent le dispositif de lutte

Publié le lundi 28 août 2006 à 07h56min

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Le ministre de la Sécurité, M. Djibrill Bassolé a effectué une mission, jeudi 24 août 2006, dans la cité du Paysan noir à Banfora. Il a rencontré les forces de sécurité publique des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest pour réviser le dispositif de lutte contre le grand banditisme qui va croissant dans les zones frontalières de la Côte d’Ivoire.

Le ministre de la Sécurité, M. Djibrill Bassolé s’est rendu à Banfora, jeudi 24 août 2006. Il a rencontré à la Maison de la femme de Banfora, en présence du gouverneur de la région des Cascades, les responsables des forces de sécurité publique des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest pour faire une évaluation complète de l’insécurité générale qui y sévit depuis un certain temps.

En effet, ces trois zones sont frontalières de la Côte d’Ivoire et consécutivement à la crise ivoirienne, connaissent des agressions à main armée du fait de gangs bien organisés. Dans la région des Cascades plus particulièrement, les usagers des grands axes voyagent toujours avec la peur au ventre. Selon le directeur régional de la police nationale de cette région, M. Loya Sandoni, en l’espace de quatre mois, la région a enregistré cinq (5) attaques avec quatre pertes en vies humaines.

Les axes réputés les plus dangereux sont Banfora-Niangoloko, Banfora-Sindou, Banfora-Orodara. Après donc la région de l’Est et celle du Sud-Est réputées dangereuses, voilà celle des Cascades dans la ligne de mire du grand banditisme avec des braquages intemspestifs, tueries et attaques à main armée.

Pour le premier responsable de la sécurité, il y a de quoi s’inquiéter : « Comme les cas d’agressions se répétaient, j’ai voulu faire une évaluation avec les forces de sécurité publique et voir quel dispositif adopter ». Djibrill Bassolé est venu aussi rassurer et encourager : « Votre zone n’est pas un cas à part. C’est une zone sous régionale propice au phénomène d’insécurité. Le tout, c’est de faire en sorte que l’action des bandits ne compromette pas la sécurité d’ensemble et le développement socioéconomique. Il faut être sur le terrain tous les jours et tous les jours, il faut être vigilants pour essayer de minimiser les effets d’actes de grand banditisme, » a dit Djibrill Bassolé à l’endroit des forces de sécurité.

« Il faut un dispositif particulier et conséquent »

Pour Djibrill Bassolé et ses hommes, il faut anticiper et contenir le phénomène. Pour cela, plusieurs recommandations ont été données après les échanges. La première consiste à intensifier les patrouilles sur les axes dits dangereux. Et cela après le constat fait que les bandits opéraient après le passage des patrouilles.

Mais cela ne sera effectif que s’il y a des hommes et de la logistique car toute la région des Cascades ne dispose que de cent (100) policiers pour douze (12) services. L’optimisme demeure cependant car l’un des moyens à court terme pour pallier le problème est la mise en place très prochaine (au mois d’octobre 2006) de la police de proximité des Cascades permettra, à n’en point douter, de renforcer la coopération avec les populations, deuxième point de recommandation.

Le ministre qui a demandé une franche collaboration de la population a eu une réponse du premier responsable de la région, le gouverneur Youssouf Rouamba : « Nous allons jouer notre partition. Nous avons des responsabilités à prendre tout comme les populations ont leur rôle à jouer ». La troisième recommandation a eu trait à la collecte des renseignements et l’identification des délinquants.

Pour Djibrill Bassolé, il convient de mettre fin à des enquêtes de plus en plus infructeuses qui sont de nature à inquièter les populations. La gendarmerie qui épaule la police dans la lutte contre le grand bandistisme a, par la voix du lieutenant-colonel Kambou Grégoire, commandant de la 2e région, réaffirmé l’idée d’une coopération plus efficiente avec des opérations bien ciblées et l’organisagtion du renseignement sur le terrain.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya

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