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Dialogue syndicats gouvernements : Les syndicats retournent à la table des négociations

Publié le vendredi 25 août 2006 à 06h55min

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Suite à la médiation du Conseil économique et social, les syndicats ont décidé de retourner à la table des négociations. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse, organisée par les Centrales syndicales et syndicats autonomes, hier jeudi 24 août 2006, à la bourse du travail de Ouagadougou.

Le 5 mai 2006, pendant qu’ils étaient à leur 2e jour des négociations, l’arrêté est tombé. Le litre du Super 91 passait de 646 F à 705 F, soit une hausse de 59 F. Dépités, les représentants des syndicats ont, à l’époque, claqué la porte. S’en sont suivies des marches-meetings et les grèves du 23 au 24 mai 2006. Avec cette conférence d’hier, il semble évident que les deux parties ont décidé « d’enterrer la hache de guerre », et d’entrer en pourparlers.

Animée par le président du mois, Laurent Ouédraogo, secrétaire général de la CNTB, avec le concours de Mamadou Nana de l’USTB, Sagnon Tollé de la CGTB, Liliou Jean Mathias du CSB et de Ira Abdoulaye de l’ONSL, cette conférence de presse portait sur la médiation entreprise par le Conseil économique et social (CES) entre les organisations syndicales et le gouvernement.

Le panel du jour a d’abord tenu à préciser que c’est de son propre chef que cette institution a décidé de jouer au médiateur. Cette médiation a permis surtout de faire des concessions en marquant son accord pour l’examen au préalable de deux revendications à savoir, la révision de la structure des prix des hydrocarbures et le règlement de l’incidence financière de certains fonctionnaires. L’acceptation de ces préalables, de la première condition surtout, ont motivé les syndicats à envisager la reprise du dialogue dès septembre.

Pour le président du mois, cette médiation ne vient pas de l’issue d’un constat d’échec des manifestations qui se sont déroulées en mai, juin et juillet 2006. « Nous sommes des responsables. Il faut reconnaître que c’est un vrai sacrifice que nous demandons aux travailleurs quand on les invite à marcher et à grever.

Même si ces activités sont toujours de rigueur, il faut admettre que sans le dialogue, l’on ne peut pas obtenir quelque chose de pérenne. Et puis il n’y a pas que les doléances sur le carburant et les incidences financières ! » a-t-il ajouté. A la suite du président du mois, chaque représentant de syndicat a tenté d’expliquer pourquoi il a été décidé de reprendre le dialogue aujourd’hui.

A les écouter, « le CES est une institution digne de confiance et représentative de tous les métiers et de toutes les couches sociales burkinabè ». Pendant la médiation, les syndicats ont surtout insisté pour que le CES soit présent à la table des négociations. Précision a été aussi faite que l’institution que dirige Thomas Sanou portera l’entière responsabilité en cas d’échec des négociations, car c’est elle qui en est l’instigatrice. Pendant cette conférence de presse, journalistes et animateurs ont abordé la question de la hausse des hydrocarbures.

Pour Laurent Ouédraogo et Cie, il y a une possibilité de baisse, en jouant sur certains postes, notamment sur les bénéfices qu’engrangent l’Etat, le transport et sur la réduction du nombre d’intermédiaires. « Sur ce dossier, nous sommes bien outillés pour aller à la table des négociations », ont-ils assuré. Grâce aux prochaines médiations, vivement donc que l’on puisse payer de l’essence moins chère.

Issa Barry

Adama W. Ouédraogo (stagiaire)
L’Observateur Paalga

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