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Surfer sur Internet est un luxe à Ouahigouya

Publié le jeudi 27 juillet 2006 à 08h19min

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Une bonne partie des habitants de la cité de Naba Kango est sevrée de cet outil de communication qu’est l’internet. Il n’y a que deux cybercafés accessibles au grand public. Malheureusement, la qualité laisse à désirer.

Celui du Yadéga, prévu initialement pour les élèves, a été ouvert au public. On trouve rarement tous les quatre ordinateurs de ce cybercafé fonctionnels.

La demande dépassant l’offre, il faut le plus souvent poireauter une heure environ avant d’avoir accès à une machine, à condition que ce soit un jour de chance, car 4 jours sur 7, les machines sont en maintenance. Pire, pas d’imprimante pour tirer un document.

Le scanner, on n’en parle plus depuis belle lurette. Plus décevant est le cybercafé de la SONAPOST. Là-bas, les ordinateurs sont plus nombreux, mais les clients ne sont pas loin de vivre l’arnaque.

Le débit y est trop lent. Rien que pour l’ouverture de la boîte électronique, on perd facilement une trentaine de minutes, d’un coût de 400 F CFA. Une heure de navigation revient à 800 F CFA.

Trop cher selon certains clients par rapport aux cybercafés du même établissement à Ouaga ou à Bobo où l’heure coûterait 500 F CFA. Mal t’en prend, si tu veux envoyer un message.

Concernant les photos, il ne faut même pas risquer, on finit par abandonner après une grosse facture inutilement consommée.

Malgré les multiples plaintes, rien ne change. Ceux qui gardent un mauvais souvenir de ce lieu et qui n’entendent plus y mettre pied sont indénombrables. Depuis une semaine, ledit cybercafé est fermé pour des réaménagements, semble-t-il.

Espérons qu’à son ouverture, la lenteur du débit sera amoindrie avec les prix revus à la baisse. Le cybercafé n’est-il pas une entreprise rentable ? est-on tenter de se demander.

Les pionniers à Ouahigouya dans le domaine ont mis la clé sous le paillasson. Le cybercafé de la SOGEBAF, loin d’être un cas isolé, a été fermé.

Selon un responsable de la société Bamogo et frère, SOGEBAF, la somme récoltée de l’exploitation mensuelle dudit "cyber" ne suffit même pas pour payer la moitié de la facture de l’ONATEL.

A qui la faute ? "Les gens utilisent de vieux ordinateurs très défaillants, occasionnant une consommation énorme", tente de justifier un agent de l’ONATEL.

Le plus grand gâchis à Ouahigouya est le centre multimédia de la mairie. Doté au départ d’un équipement complet (8 ordinateurs, serveurs, imprimantes, scanners), grâce à plusieurs partenaires financiers, il n’y a jamais de connexion à cause du manque d’installation téléphonique.

Les multiples promesses des responsables de la mairie d’établir la ligne téléphonique n’ont jamais été tenues. Le centre multimédia semble être loin de leur priorité.

Tout dernièrement, une structure associative dénommée REROFDDA, grâce à l’appui financier et matériel d’une agence française, a ouvert un centre de formation en informatique.

La structure en question est toujours dans l’attente d’une antenne sattelitaire pour permettre son bon fonctionnement. Peut-être une lueur d’espoir.

E.A.O.

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 27 juillet 2006 à 14:18 En réponse à : > Surfer sur Internet est un luxe à Ouahigouya

    Je cherche un article détaillé expliquant comment ça se passe "en moyenne" pour aller lire ses messages et y répondre à Ouaga. Afin que les nassara extérieurs au BF se rendent au moins mal compte des difficultés que rencontre leurs correspondants "noirs, blancs ou café au lait" ouagalais.

    Merci

    Un burkinabèphile en France

  • Le 29 juillet 2006 à 11:27, par Burkinaphile de Bordeaux En réponse à : > Surfer sur Internet est un luxe à Ouahigouya

    Pourtant, je peux vous assurer qu’il y a 2 ans, pour y avoir passé de longue matinées, le cyberPOSTE de OHG offrait une connexion internet extrèmement satisfaisante, permettant le téléchargement des pièces jointes par mail sans aucun problème, et même de fichiers relativement volumineux et ce sans aucun problème, au-delà d’un débit RTC de base.
    Le problème doit se situer dans les ordinateurs, saturés, vérolés et de ce fait d’une lenteur excessive. En effet, les usagers y laissent aller toutes leurs pulsions et besoins d’érotisme, ce qui conduit à charger les malheureux ordinateurs, au demeurant de bonne qualité, de quantités de programmes X.
    En tout cas, pour avoir expérimenté ce cyber, tenu par une dame charmante, pendant de longs mois, je peux vous dire qu’il me permettait de surfer bien plus vite qu’en de nombreux points de Ouaga.... A noter que la tenancière du cyber s’est retrouvée seule à tenir la salle, pendant presque 10h par jour, devant tout assumern ce qui n’était pas chose facile.
    Ne condamnons pas trop vite cette structure qui jouit d’une réputation depuis de longues années et qui est surement victime de son succès. Ne doutons pas qu’à la réouverture, tout rentrera dans l’ordre. Je vous invite donc à y retourner et à re-écrire un article appuyé par ce témoignage et celui des fidèles usagers, par respect pour le travail accompli par les responsables du cyberPOSTE de OHG

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