Pour atteindre les objectifs assignés au Plan décennal de développement de l’Education de base (PDDEB) à savoir scolariser au moins 70% des enfants et alphabétiser 40% de la population burkinabè, le ministère en charge de l’Enseignement de base (MEBA) a mis en œuvre des plans d’actions annuels servant de mécanisme annuel d’exécution. Sont de ceux-là le programme de construction d’infrastructures scolaires 2005.

C’est un programme qui consiste en la construction de cents sept (107) écoles à trois classes + magasin + bureau, cinquante et un (51) logements de maîtres, cent sept (107) latrines scolaires et quatre-vingt-dix-sept (97) salles de classe unitaire + magasin + bureau. L’école « A » de Toma, inaugurée jeudi 20 juillet 2006 par le ministre Odile Bonkoungou, montre la bonne exécution de ce programme qui a démarré le 23 janvier 2006 avec un délai d’exécution de dix (10) mois.

L’école « A » de Toma est une école à trois classes avec un magasin et un bureau pour maître ainsi que des latrines scolaires. D’autres complexes scolaires sont prévus dans cette province et dont l’effectivité à coup sûr viendra relever le taux de scolarisation qui est de 62,63%. Le complexe scolaire de Issapogo à 15 km de Toma est déjà fonctionnel et vient remplacer une paillote sous laquelle les élèves suivaient les cours.

Un niveau d’exécution de 60,26% en juin

L’Agence Faso Baara, maître d’ouvrage délégué dans le projet de construction des infrastructures scolaires sur ressources PDDEB, a fait savoir que la réalisation des cents sept (107) écoles dans le cadre du plan d’action prioritaire 2005 a un taux global d’exécution de 60,26% ; lequel passera à 90% en septembre. Le ministre Odile Bonkoungou a apprécié l’état d’avancement des travaux. Elle a adressé ses remerciements à l’endroit des partenaires techniques et financiers, représentés à l’occasion par le directeur de l’Agence française de développement (AFD), M. Louis Laot. Ce dernier a au cours de la cérémonie d’inauguration de l’école « A » de Toma, affirmé que ladite cérémonie marquait la relance du PDDEB. Dans son intervention, il est revenu sur le bien-fondé d’un fonds commun constitué par les partenaires (Etat burkinabè, France, Banque mondiale, Pays-Bas, Canada, Danemark, Belgique, Suède) : « L’éducation de base est considérée comme un droit universel. A ce droit universel à la connaissance, correspond un devoir de plus en plus universel de solidarité envers les pays sous développés qui ont besoin de notre aide », a-t-il fait remarquer.

Le PDDEB se porte bien

M. Louis Laot a mentionné que tous les partenaires peuvent être maintenant satisfaits des différentes démarches entreprises pour sortir le PDDEB des difficultés auxquelles il a été confronté à ses débuts. Le ministre Odile Bonkoungou a appuyé cette idée : « Je me réjouis de voir que le MEBA est sorti de l’impasse dans lequel il était hier. Il y a de cela quatre mois, rien n’était encore fait ». Pour preuve, elle a avancé que le bilan de la première phase du PDDEB a été jugé globalement positif. Son volet « accès » à savoir la mise en place d’infrastructures est désormais une réalité. Les efforts à faire restent la fourniture de manuels scolaires et une meilleure gestion des ressources financières.

L’année 2006 est une année préparatoire à la seconde phase du PDDEB. Pour Mme Odile Bonkoungou, cette année doit servir de période pour tirer les leçons de la première phase et améliorer au mieux la gestion du système éducatif.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya