Guider, éduquer, concilier...sont entre autres, les tâches dévolues à l’imam dans la communauté musulmane. Mais l’imam ne peut assurer pleinement son rôle dans la société que l’orsqu’il a « un profil, une compétence, une sagesse et une qualité morale et spirituelle », qui lui permettent d’être en phase avec sa société en perpétuelle mutation. Et cela passe nécessairement par la formation. C’est dans cette optique que le bureau exécutif de la CMBF a initié un séminaire de formation à l’intention de cent soixante imams afin de raffermir et consolider leurs expériences et aptitudes pour qu’ils remplissent convenablement le rôle qui est le leur.

« L’imam est là pour être suivi », a dit le Prophète (SAW). Etre suivi veut dire diriger. Mais comment diriger si l’on a pas les qualités morales, spirituelles et scientifiques requises, comment faire en sorte que l’imam ne soit pas comme un véhicule sans pharse qui conduit la communauté vers le gouffre ?

Une préoccupation majeure pour les responsables de la CMBF qui, pour cette première initiative, ont voulu réfléchir autour du thème : « Le sermon de vendredi et son importance ».

C’est un thème d’actualité, selon le président de la CMBF, El Hadj Oumarou Kanazoé, dans la mesure où il contribue à dissiper les malentendus qui peuvent naître de certains sermons et d’en donner une meilleure compréhension. Les séminaires et les ateliers de formation constituent de véritables lieux du donner et du recevoir où tous les aspects du sermon peuvent être abordés. Trois jours durant, les imams venus de Ouagadougou et de sa région ont eu droit à une dizaine d’exposés dont les plus importants ont été la rédaction d’un sermon, le profil d’un imam, le sermon et la réforme de la société...

Ces thèmes, développés par d’éminents cheick, imams devront certainement permettre aux imams d’être plus outillés pour livrer « des messages qui ne feront pas l’objet d’interprétations tendancieuses », mais des messages qui contribueront à consolider la foi des fidèles et à renforcer la solidarité entre eux pour l’épanouissement de l’islam et des musulmans du Burkina Faso. La fin de la formation a été sanctionnée par des attestations.

Daouda SOUABO,
(Membre de la MBF)

Sidwaya