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Journées des communautés 2006 : L’intégration vécue aux travers de l’environnement

Publié le mardi 27 juin 2006 à 09h07min

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La cité des collines du Bafudji, Gaoua, a accueilli du 21 au 25 juin 2006, la VIIe édition des « Journées des communautés ». Cette année, les communautés étrangères vivant au Burkina Faso ainsi que les autochtones ont décidé de mettre l’arbre au cœur de leurs préoccupations à travers le thème : « L’environnement, une préoccupation pour toutes les communautés ».

Plusieurs communautés étrangères vivant au Burkina Faso ont fait le déplacement de Gaoua dans le Sud-Ouest du pays pour célébrer l’intégration des peuples. Maliens, Ghanéens, Nigériens, Nigérians, Togolais, Mauritaniens, Béninois, Camerounais et les populations de la région du Sud-Ouest se sont brassés pendant cinq jours pour des moments d’échanges et de partage des cultures.

Ces moments de rencontres dits « Journées des communautés » étaient à leur VIIe édition.
Au delà de la philosophie de l’insertion des communautés vivant au Burkina Faso pour une région Ouest-africaine plus paisible et solidaire, la structure organisatrice de l’événement, la Commission nationale de l’intégration, a voulu faire de la problématique environnementale, une préoccupation communautaire. D’où le thème : « L’environnement, une préoccupation pour toutes les communautés ».

Tout le monde s’accorde à reconnaître que notre environnement est l’objet de pressions multiples : défrichements, feux de brousse, pollution, dégradation des sols, catastrophes naturelles, etc.

Pour une gestion transnationale des ressources environnementales

Pour le ministre Jean de Dieu Somda, ministre délégué à la Coopération régionale, l’environnement n’a pas de frontières. C’est pourquoi il a exhorté toutes les communautés vivant au Burkina Faso et les représentants des pays voisins venus assister aux différentes manifestations, à une gestion transnationale des ressources environnementales. Il reste convaincu que l’environnement est le premier facteur du développement humain durable.

Pour ce faire, il a notifié que l’appropriation de la problématique environnementale par les communautés devrait leur ouvrir une nouvelle ère de conscience. Pour marquer leur adhésion à cette noble tâche de préservation et de restauration de l’environnement, le représentant des communautés vivant au Burkina Faso, M. Magloire Olympio a insisté sur la nécessité de réaliser ipso facto un bosquet de l’Amitié, de l’intégration et de la solidarité à Gaoua.

Son vœu a été exhaussé puisque cet espace vert a vu sa réalisation le samedi 24 juin 2006. Les participants à ces « Journées des communautés » ont profité pour découvrir les potentialités touristiques de la région du Sud-Ouest et visité le musée de Gaoua ainsi que les ruines de Loropéni.

Mettre l’accent sur la promotion de l’écocitoyenneté

Deux faits majeurs ont marqué cette VIIe édition des « Journées des communautés ». Il s’agit du lancement de deux chaînes. La première intitulée « Chaîne d’amitié et de solidarité environnementale » et entendu sous le concept « j’ai planté et entretenu un arbre pour toi » a été lancée par le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, M. Laurent Sedego.

Son objectif est d’impliquer la frange jeune de la population à participer aux camps chantiers des vacances et à être des acteurs des campagnes de reboisement. L’acte constitutif du lancement a été l’échange de plants à mettre sous terre entre scolaires. Chacun devant rendre compte au fil du temps de l’évolution de l’arbre planté à son partenaire par correspondance.

Le ministre a profité pour remettre des trousses d’intervention (vélos, paires de bottes, coupe-coupe, râteaux) à des paysans formés pour lutter contre les feux de brousse. La seconde chaîne dite « Réseau de découverte des potentialités en ressources alimentaires entendue sous le concept « que manges-tu : tô, foutou, chenilles, criquets, escargots... » a été lancée par Mme Koyara, représentante de la FAO au Burkina Faso.

Son objectif est de revaloriser les plantes comestibles et diversifier nos mets pour garantir à nos communautés un monde libéré de la faim. Elle a avancé qu’il y a en Afrique plus de 7 000 plants comestibles mais les Africains consomment moins d’une dizaine. Certains de nos mets issus des plantes naturelles ont d’ailleurs été découverts et appréciés par les invités et les participants lors de la visite des stands d’exposition.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya

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