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Groupe Azar : Un employé attaque pour licenciement abusif

Publié le vendredi 23 juin 2006 à 07h45min

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Le tribunal administratif de Ouagadougou avait à son rôle du mardi 20 juin 2006, entre autres dossiers, celui de Tidiane N’Diaye contre le groupe Azar. L’employé reproche à son employeur un licenciement abusif. Toute chose que conteste ce dernier.

A l’issue des débats, la présidente du tribunal a renvoyé le dossier au 15 septembre 2006 pour entendre des témoins des deux parties, et surtout examiner un élément de preuve, un enregistrement sonore proposé par la défense de l’employé.

Depuis le 28 juillet 2005, Tidiane Ndiaye se considère abusivement licencié par son employeur, le groupe Azar. Comment est-ce arrivé ? A la barre, Ndiaye explique que son patron l’a appelé. Et c’est en allant répondre qu’il s’est entendu demander pourquoi il n’avait pas couru pour répondre à l’appel du patron. Selon l’employé, c’est sur cette base-là qu’on lui a dit d’arrêter le travail. On lui retira sa moto et une passation de service fut organisée entre lui et son successeur, entre le 1er et le 6 août 2005.

C’est après que le service juridique lui proposera une rupture à l’amiable. Refus de l’employé, qui dit ne pas connaître le droit. Son employeur lui demandera ensuite une lettre d’explication, que l’employé dit avoir refusé de produire parce que se considérant verbalement licencié depuis le 28 juillet 2005. Sur ce intervient son conseil , Me Benao, qui insiste sur le motif du licenciement : "C’est parce qu’il n’est pas accouru à l’appel du patron qu’il a été licencié."

Il insistera également sur le caractère verbal du licenciement en présentant un procès-verbal signé des parties, et dans lequel l’employé fait cas du caractère verbal du licenciement. Pour étayer son argumentaire, il annonce au tribunal qu’il dispose d’un enregistrement entre l’employé et le directeur des Ressources humaines du groupe Azar, et qui prouverait le caractère verbal du licenciement.

La présidente du tribunal a voulu savoir s’il y avait des faits prémonitoires à ce licenciement. Tidiane Ndiaye répondra par la négative.

Pour Me Ouattara, la défense ne peut accepter ce nouveau moyen, qu’elle qualifie de frauduleux, parce que réalisé sans le consentement du DRH. Le conseil du groupe Azar affirme que l’employé avait déjà fait l’objet d’une mise à pied, et suggère au tribunal de recourir à des témoins pour le prouver.

Refus de la défense de l’employé de recourir aux témoignages, vu que les conclusions sont déposées depuis 6 jours auprès du tribunal.

Un représentant du groupe Azar est intervenu pour éclairer le tribunal sur ce qui s’était passé entre la date supposée du licenciement selon l’employé et celle de la passation de service. On retient de sa déposition que l’employé a été appelé pour la passation. C’est le 6 août qu’il est réapparu pour réclamer son salaire de juillet. Pour lui, les liens de travail ont existé après la passation en attendant la rupture à l’amiable.

L’employé a alors signifié au tribunal qu’il avait tenu à faire l’inventaire du matériel dont il avait la gestion parce que ses prédécesseurs à ce poste avaient eu maille à partir avec la police pour des manquants.

Le tribunal décide d’examiner la mise à pied dont a écopé l’employé. Dans sa version des faits, l’employé ne reconnaît pas les faits qui ont motivé sa mise à pied. Face à cette situation, l’avocat du groupe Azar a souhaité la comparution de témoins.

Finalement, le tribunal a décidé de renvoyer le dossier au 15 septembre 2006 pour entendre les témoins de chaque partie, et auditionner la cassette de l’employé.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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