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Enseignement de base et Alphabétisation : Faire de la communication un levier du succès

Publié le mardi 20 juin 2006 à 07h28min

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En tournée dans les différentes régions du Burkina Faso pour s’imprégner des réalités de terrain de ses services déconcentrés, le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou à la tête d’une forte délégation a séjourné du 16 au 17 juin 2006 à Bobo-Dioulasso.

Ces différentes tournées, a expliqué le ministre Bonkoungou, s’inscrivent dans une vision novatrice de son département qui veut faire de la communication une vertu du dialogue et de la résolution des difficultés. A cette étape, le ministre était accompagnée de représentants de l’ensemble des structures centrales du ministère, des responsables de syndicats de l’éducation de base et de Louis Layorte, directeur de l’Agence française de développement (AFD) et représentant les bailleurs de fonds.

Le déficit de communication, a introduit le ministre au cours de la rencontre avec les différents acteurs, peut être source d’incompréhensions et de conflits et un blocage au bon fonctionnement des services. Odile Bonkoungou a dit également vouloir encourager à travers ces contacts directs le personnel qui, malgré les adversités de tous ordres, donne des résultats satisfaisants. Les conditions de travail, a reconnu le ministre ne sont pas toujours aisées mais cela ne doit pas être un prétexte pour baisser les bras. Odile Bonkoungou dit avoir constaté que dans la région des Hauts-Bassins, l’ardeur au travail demeure, la volonté de relever les défis aussi. La délégation du MEBA a échangé avec les différentes sensibilités.

Les encadreurs pédagogiques, les associations de parents d’élèves et l’association des mères éducatrices des provinces du Tuy, du Kénédougou et du Houet ont été tour à tour été conviés à débattre sans complaisance des problèmes qui minent notre système éducatif au plan local. Dans la plupart des cas, ces difficultés sont déjà connues.

Elles ont pour noms, entre autres : effectifs pléthoriques dans les salles de classe, problèmes de logement des enseignants, absence de formations sanitaires et souvent d’eau potable dans les écoles, les questions de distribution des manuels scolaires, le retard de paiement des indemnités des enseignants, de formation des nouveaux enseignants, d’examens scolaires et professionnels, les affectations dites de complaisance.

Des cadres de concertation pour aplanir les difficultés

L’ensemble de ces points a fait l’objet de communications faites par le ministre avant d’en venir aux débats. Les échanges qui ont suivi ont permis aux uns et aux autres de cerner toute l’ampleur des actions à entreprendre. Certaines de ces questions ont trouvé leur réponse immédiate de la part du ministre qui a reconnu par ailleurs que la majorité des difficultés sont le fait d’un déficit de communication.

Elle a suggéré dans l’avenir, l’instauration à chaque niveau d’un cadre de concertation. Il est vrai, ce n’est pas en une journée que l’on pourrait trouver solutions à toutes les difficultés de l’éducation, mais le fait de s’asseoir autour d’une même table et permettre des échanges francs et directs est déjà un acquis. Au cours de ce forum, la responsabilité des APE et AME a été située dans la formation des enfants. Le ministre les a invités à s’impliquer davantage dans la gestion des écoles car dit-elle, « la question de l’éducation nécessite une meilleure implication des parents d’élèves ».

En marge de ces échanges, le programme de la délégation s’est poursuivi sur des chantiers de construction d’infrastructures éducatives. Au secteur n°11 (Colma), n°17 (Sarfalao) et n°20 (Lafiabougou), le ministre Bonkoungou accompagnée de la représentante-résidente de l’UNICEF, Joan French, sont allées toucher du doigt l’état d’avancement de ces chantiers.

Il s’agit de deux complexes scolaires et un centre d’alphabétisation bissongo (secteur n°20) réalisé à hauteur d’environ 100 millions de F CFA par l’UNICEF avec le concours financier de la société civile canadienne suivant un besoin exprimé par les populations. Le niveau de réalisation de ses trois œuvres (en phase de finition) a été jugé très appréciable. Ces établissements, en plus d’un autre complexe en chantier à Sokoroni dans la province du Kénédougou, à en croire Mme Joan French, ouvriront les portes en octobre, à la rentrée scolaire prochaine pour le bonheur des enfants.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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