La conséquence positive des mesures d’accélération de l’éducation des enfants en général et des filles en particulier, c’est le nombre élevé des scolaires qui réussissent au CEP (70 à 73%). Ils sont en effet, plus de cent mille enfants à obtenir leur certificat d’études primaires.

Parmi eux, plus de 50% ne poursuivent plus leur cursus scolaire au secondaire, du fait de l’état de pauvreté des parents et de certaines pesanteurs socio-culturelles. Ces obstacles, dans une progression normale du cursus scolaire, constituent une problématique à laquelle il faut trouver une solution durable.

Le cas des scolaires de Manga

Un fait relatif à la question de sécurité des filles dans les écoles burkinabè a défrayé la chronique durant cette année scolaire. Il s’agit, en effet, du cas où des jeunes filles (25) scolarisées de Manga qui ont été mises enceintes.

Une situation préoccupante qui a nécessité un conseil municipal et même régional pour prendre des mesures préventives et de coercition. Ces mesures préventives consistent à assurer surtout pour les jeunes filles, sans logeurs ni cadres appropriés d’études, un environnement protecteur. Le MEBA et l’UNICEF, dans le cadre du programme de coopération 2006-2010, ont décidé, avec l’appui de bien d’autres partenaires techniques et financiers (PTF), de créer un centre de protection et de promotion de l’éducation des filles appelé foyer des jeunes filles de Manga.

Ce centre accueillira les jeunes filles scolarisées non résidentes à Manga qui seront inscrites dans un établissement secondaire. Cadre sécurisé, ce foyer d’accueil pour jeunes filles sera une concession supra-familiale capable d’assurer un hébergement protecteur et d’études, un cadre psycho-pédagogique, un encadrement socio-culturel et celui sanitaire.

Ce centre qui sera composé de sept (07) dortoirs, de latrines, de point d’eau et de toilettes accueillira cent (100) jeunes filles à la rentrée 2006-2007.

Dans chaque dune femme qui aura des feilles à ortoir, on trouvera une femme membre de l’Association des mères éducatrices ou chaque localité désignera Manga-ville pour assurer aux filles de cette localité la continuité de la culture familiale. Des enseignantes seront également organisées pour le suivi et l’encadrement technique des pensionnaires. A terme, un partenariat pour la gestion du centre avec les sœurs catholiques ou tout autre structure habilitée sera envisagé. La construction de ce foyer est prévue pour la période mai-septembre 2006.

Abou OUATTARA

L’Hebdo