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Santé : Bientôt des bureaux de tradipraticiens dans les hôpitaux

Publié le mardi 13 juin 2006 à 08h02min

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Du 8 au 10 juin 2006, la direction régionale de la santé des Hauts-Bassins a organisé les premières journées portes ouvertes sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles. Des conférences et une exposition-vente ont marqué ces journées placées sous le thème : « Promotion de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles, rôle et place des acteurs ».

Par l’organisation de ces premières journées portes ouvertes sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles, la direction régionale de la santé des Hauts-Bassins a tenu à apporter sa contribution au niveau local à la mise en œuvre de la politique nationale sanitaire.

Dans cette politique nationale, la médecine et la pharmacopée traditionnelles tiennent une place de choix. Des textes réglementaires, les régissent d’ailleurs. Il s’agit notamment du décret portant adoption du cadre de la politique nationale en matière de médecine et de pharmacopée traditionnelles.

Il y a également ceux portant conditions d’exercice de la médecine traditionnelle au Burkina et autorisation de mise sur le marché des produits issus de la pharmacopée traditionnelle. « La direction régionale de la santé se doit de faire en sorte que tous les acteurs aient le même niveau d’information sur la médecine et la pharmacopée traditionnelles.

En plus, il faut que nous puissions créer les conditions d’une collaboration étroite et fructueuse pour qu’ensemble nous puissions gérer nos malades quand on sait que la majorité de nos populations a recours à la médecine traditionnelle qui est une partie intégrante de notre système de santé », a confié le directeur régional de la santé des Hauts-Bassins, Mété Bonkoungou. Et d’annoncer l’ouverture prochaine dans les hôpitaux, de bureaux de tradipraticiens. C’est donc dire qu’il faut dorénavant compter avec la médecine et la pharmacopée traditionnelles pour que la collaboration annoncée aboutisse à une véritable intégration de cette médecine dans la médecine moderne.

La direction régionale qui a tissé depuis longtemps des liens de collaboration étroite avec les tradipraticiens par l’érection d’un service de médecine traditionnelle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle compte créer les mêmes conditions de collaboration dans ses cinq districts sanitaires.

Ces premières journées portes ouvertes ont permis de faire un plaidoyer en faveur de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles, de situer le rôle et la place des acteurs selon les orientations nationales et de mettre en exergue le cas du laboratoire Phytofla du Dr Zéphirin Dakuyo dans la valorisation des recettes de la pharmacopée traditionnelle.

Le représentant des tradipraticiens, Soumaïla Ouédraogo était tout ému de se voir avec ses pairs mis en vedette pendant trois jours. Le préfet de Bobo-Dioulasso, Assane Ouédraogo qui a représenté le gouverneur des Hauts-Bassins à ces journées a affirmé qu’elles ont été « une occasion d’informer et de sensibiliser les autorités sanitaires, administratives et les partenaires au développement afin de susciter l’adhésion et l’engagement de ces derniers » à la promotion de ces connaissances, pratiques, techniques et substances d’origines végétale, animale, et minérale.

Il faut retenir que « la médecine traditionnelle est l’ensemble de toutes les connaissances et pratiques, matérielles et immatérielles, explicables ou non utilisées pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer un déséquilibre physique, mental, psychique et social, en s’appuyant exclusivement sur des expériences vécues et sur des connaissances transmises de génération en génération, oralement et par écrit ».

Quant à la pharmacopée traditionnelle africaine, elle est définie comme « l’ensemble des savoirs, des connaissances, des techniques de préparation et d’utilisation des substances végétales, animales et/ou minérales, qui servent à diagnostiquer, prévenir et/ou éliminer un déséquilibre physique, mental ou social. C’est le patrimoine thérapeutique de l’Afrique ».

Urbain KABORE

Sidwaya

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