Alors que l’on croyait, en ce 12 juin 2006, que l’affaire sus-citée serait enfin jugée au fond, une requête préjudicielle de la défense, formulée par Me Bénéwendé Sankara est venue remettre en cause cette attente.

Me Sankara, dont il vous souviendra qu’il avait eu des échanges vindicatifs avec le président Millogo lors de l’audience du 5 juin 2006, a demandé la récusation pure et simple de Seydou Millogo. Une requête qui a entraîné une suspension d’audience de plus de trois heures, à l’issue de laquelle, l’affaire a donc été reportée au 16 octobre 2006.

Accusés d’avoir dissipé la somme de 50 millions de FCFA à eux remise par le richissime Oumarou Kanazoé, les sieurs N. Ousmane Tapsoba et Moussa Dabo présentement pensionnaires de la MACO, avaient à leur tour contre-attaqué en accusant "Ladji" de détournement et de tentative de corruption. Une autre affaire dans l’affaire dite des "50 millions de Blaise Compaoré" et qui vient rajouter un peu plus de tension à un climat déjà passionnel. En attendant en effet le verdict du tribunal, beaucoup de "petits" commerçants pensent que leurs collègues Tapsoba et Dabo sont victimes de la "puissance" de Kanazoé.

Lequel Kanazoé brandit sa bonne foi et même s’il ne le dit pas, trouve cette affaire de détournement "abracadabrante". Il peut paraître en effet étonnant qu’un homme de son gabarit financier ait trempé ses moustaches dans une somme aussi dérisoire. C’est vrai que l’argent et le diable font bon ménage et c’est pour cela que le verdict du tribunal est fortement attendu. Une affaire qui, nous l’espérons, sera tranchée dans le calme et la sérénité, ce qui interpelle tous les protagonistes de cette affaire.

Boubakar SY

Sidwaya