LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Droit de vote : Le combat du Tocsin pour les Burkinabè de l’étranger

Publié le lundi 5 juin 2006 à 07h38min

PARTAGER :                          

Albert Ouédraogo

L’association Le Tocsin a tenu son assemblée générale ordinaire le samedi 3 juin 2006 à l’hôtel Palm Beach de Ouagadougou. Elle a été l’occasion de confirmer M. Poda Etienne au poste de secrétaire général du bureau exécutif en remplacement du titulaire démissionnaire.

Cette assemblée générale est la première après la mise en place de bureau exécutif et du conseil d’administration intervenue le 6 mars 2004. Alors que les textes exigent qu’elle soit annuelle. C’est pourquoi le président du bureau exécutif, le Pr Albert Ouédraogo s’est excusé d’entrée de jeu, dans son discours pour ce manquement non sans rappeler que « le combat du Tocsin est celui de l’intégration des peuples, au-delà des clivages fondés sur la race, le sexe, la religion, la nationalité, l’appartenance ethnique ou politique » .

Il a révélé que les échos du Tocsin ont désormais débordé les frontières du Burkina Faso, au point que d’autres organisations de la sous-région demandent l’exportation du concept dans leur pays. M. Albert Ouédraogo a poursuivi en rassurant ses camarades sur l’intérêt que les autorités nationales commencent à porter au Tocsin, après des moments de suspicions.

Le président Ouédraogo en veut pour preuve le fait que le combat du Tocsin pour « le vote des Burkinabè résidant à l’extérieur commence à porter ses fruits , car la classe politique en fait désormais une préoccupation. ». Il a souligné que tout en poursuivant ce combat, l’association qu’il dirige mènera les mois à venir, « le combat pour le vote des non Burkinabè au Burkina pour les élections de proximité telles les élections municipales et législatives....

En dépit de ce satisfecit, il nous faut regretter que notre demande de reconnaissance d’utilité publique demeure sans suite depuis bientôt trois ans et que les autorités aient tendance à ne pas associer le Tocsin aux rencontres nationales et internationales où se discutent les questions de migrations, de réfugiés et de déplacés.

Il nous faut résolument apprendre à ne plus considérer l’Etat comme la propriété exclusive des seuls hauts cadres publics et politiques. A l’heure de la construction du Faso, aucune force, aucune composante ne doit être oubliée ou négligée. La paix nationale et régionale est à ce prix ». Il a terminé son propos en invitant les participants à une critique sans réserve des rapports moral et financier. Et ce fut au tour du président du conseil d’administration, Mamadou Sanou d’ouvrir les travaux.

Les comptes-rendus des rapports moral et financier ont également été une opportunité pour le président et le trésorier du Tocsin de faire le point de façon détaillée sur les activités menées au cours des deux années passées et d’ébaucher quelques perspectives.

Les activités portent sur des actions de soutien aux rapatriés de Côte d’Ivoire, la mise en œuvre de projets sur le Sida et les droits des rapatriés, des missions et activités à l’échelle nationale et internationale relatives à des réunions, des colloques et à l’observation des élections. Le Tocsin a reçu plusieurs distinctions honorifiques au nombre desquelles sa décoration de la médaille de l’Ordre du mérite par Madame la ministre chargée des Droits humains.

Ces rapports ont été adoptés par l’assemblée après quelques questions, propositions et suggestions. M. Aboubakary Sawadogo, président de la section de la Comoé, dit repartir satisfait et gonflé à bloc de cette assemblée générale. Et « Le compte rendu de cette assemblée générale sera une opportunité pour renouveler la structure dirigeante et ainsi redynamiser la section dont beaucoup de membres ont été affectés », précise M. Sawadogo. La section de la Comoé selon son président a pour dossiers urgents les cas de deux associations de rapatriés de la Côte d’Ivoire basées à Tiéfora et à Djongolo.

Ces associations d’une centaine de membres chacune souhaitent bénéficier de matériels agricoles, d’intrants, d’eau potable et de terres pour ceux de djongolo afin de mieux produire et ainsi se passer de l’assistance de structures tel que le Tocsin.

Le Tocsin est reconnu officiellement depuis juillet 1997.

Alassane NEYA(Stagiaire)
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique