Les journées économiques du Burkina Faso au Maroc ont ouvert leurs portes lundi 15 mai 2006. Opérateurs économiques marocains et burkinabé exerçant dans les domaines des PME/PMI (Petites et moyennes entreprises et Petites et moyennes industries) se sont retrouvés en vue de partager leurs expériences en matière de promotion des entreprises de petite taille.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président de la Fédération marocaine des PME/PMI, en présence d’autorités administratives et des représentants de structures d’appui aux entreprises marocaines. Du 15 au 21 mai, Marocains et Burkinabè vont travailler à trouver les voies et moyens adéquats pour valoriser, promouvoir et développer les échanges commerciaux entre les PME des deux pays.

A cet effet, M. Kassel a, d’entrée, regretté le fait que les relations commerciales entres les deux pays traînent les pas par rapport à celles politiques. « Si les relations politiques restent excellentes entre les deux pays, les relations commerciales, restent malheureusement très faibles et ne reflètent pas les potentialités offertes, par le Maroc et le Burkina Faso. » a stigmatisé Hammad Kassal.

L’Afrique de l’Ouest ne constitue que 2% des échanges commerciaux du Maroc. D’où la nécessité pour les journées économiques « d’étudier les possibilités de part et d’autre pour lever les obstacles au développement du commerce et des investissements. » Et deux des obstacles majeurs à lever la réforme du cadre juridique marocain et celui de la logistique.

Toutefois, par la voix de M. Kassal, les PME/PMI marocaines ainsi que les structures d’appui aux entreprises se sont dit disposées « à partager leurs expériences en matière de promotion de la PME et de faciliter leur optique de conquête de marchés dans les pays du Sud ».

Dans le contexte actuel de la mondialisation, le président de la Fédération marocaine des PME/PMI a prôné la mise en place d’un réseau des PME. « Ce réseautage, a-t-il précisé, a pour but de créer une chaîne de solidarité économique de partage de savoir faire et d’expériences afin de permettre aux PME de mieux s’adapter et trouver leur place dans l’économie globalisée ».

Des atouts économiques à exploiter

Le Maroc tout comme le Burkina Faso a de nombreux atouts économiques que peuvent exploiter les entreprises des deux pays. Quatre communications données dans la matinée du 15 mai ont tenté de le démontrer. Les Marocains ont exposé sur deux thèmes à savoir le PME comme levier de l‘économie nationale, l’exemple marocain et « les secteurs porteurs et savoir-faire des PME/PMI marocaines ».

Dans la première communication, la partie marocaine a montré comment le gouvernement marocain « a créé des conditions favorables à la création des PME ». Le conférencier a cité l’entrée en vigueur depuis 2002 du système préférentiel de droit de douane. Ce système permet à certains produits de quelques pays les moins avancés d’être exonérés de droit de douane. Le Burkina fait partie de ces pays avec la gomme arabique, le beurre de karité, les fibres textiles pour ne citer que ceux-là. La seconde communication marocaine a mis en exergue les secteurs porteurs au Maroc.

Ce sont entre autres, l’agroalimentaire, le cuir et ses produits dérivés, l’habillement, les bâtiments et travaux publics, l’ingénierie. Les communications faites par la partie burkinabè ont eu pour thèmes « Potentialités économiques du Burkina » animés par le chargé de coordination des activités internationales de la CCIA-BF. Le second thème a porté sur l’environnement institutionnel et le cadre réglementaire au Burkina, animé par le directeur du centre des guichets uniques de la Maison de l’Entreprise, Abdouramane Ouédraogo.

Le premier exposé a mis en exergue les potentialités économiques du pays des Hommes intègres en identifiant des domaines porteurs tels l’agriculture, l’élevage, les mines, l’artisanat, les services. Sans oublier, les grands projets d’infrastructures en cours.

Quant au second exposé, il a tablé sur la politique de promotion du secteur privé, le programme de privatisation, les stratégies sectorielles, les dispositions institutionnelles (facilité de créer une entreprise en une semaine), les principaux projets et programmes en cours au Burkina.

Au sortir de ces communications, le Maroc se dit intéressé par le marché de l’Afrique de l’Ouest où le Burkina est « bien positionné » géographiquement, politiquement et économiquement. Et les Burkinabé veulent du royaume chérifien qui peut être une porte d’entrée sur les marchés européens.

Daouda Emille OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Envoyé spcial au Maroc

Sidwaya