Le motif de cette interception est la surcharge, une infraction dont la recrudescence amène de plus en plus les forces de sécurité à sévir. En effet, à la faveur de la levée des postes de contrôle de police en fin mars 2006, les transporteurs sont de moins en moins respectueux de certaines règles qu’ils observaient jusque-là.

Au nombre de celles-ci, le nombre de voyageurs notamment. Ce qui laisse penser que les transporteurs n’ont aucune considération pour le genre humain. Souvent, passagers et bétail sont logés à la même enseigne sans que cela n’inquiète personne. Et il n’est pas étonnant que les victimes en cas d’accident se comptent par dizaines.

« On ne peut fermer les yeux sur de telles pratiques », nous a confié Gatien Bonkougou chef du bureau des opérations de la CRS de Bobo-Dioulasso. Autrement dit laisser faire, c’est faire preuve de complicité même si elle est passive. Les camions interceptés mardi, bien que chargés de marchandises avaient en plus, l’un à son bord 36 passagers, l’autre 56.

L’un des conducteurs de ces camions a tenté de justifier son acte par l’environnement économique délétère dans ce secteur. Des propos qui montrent bien que la vie humaine a peu de valeur aux yeux des transporteurs cupides. L’interception de ces camions au-delà de son caractère répressif, revêt une portée sensibilisatrice car avant que les passagers ne quittent le camp CRS, ils ont reçu des conseils précieux sur les risques liés à ce genre de transport.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya