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Education : le petit « bond » en avant

Publié le mercredi 29 mars 2006 à 00h00min

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Depuis bientôt une décennie, l’enseignement au Burkina Faso a enregistré des bonds quantitatfs grâce à l’action conjuguée du gouvernement, des acteurs du secteur et des partenaires au développement. Nonobstant ce constat reluisant, des efforts restent à faire pour faire de l’éducation, le socle sur lequel s’édifiera l’économie de demain.

Sur les 351 départements du pays, 268 sont dotés de CEG. Nous avons également travaillé à l’augmentation des capacités d’accueil dans le second cycle. Le secondaire enregistre un taux brut de scolarisation de 15,55% contre 13,60% en 2003-20043.

Ce constat du Premier ministre témoigne du « petit bond en avant » accompli en matière d’éducation. Seulement, l’important n’est plus de « produire » des établissements, encore faut-il les doter d’enseignants. Beaucoup de départements accueillent, il est vrai des établissements d’enseignements secondaire mais les cours sont pratiquement inexistants pour cause de manque d’enseignant. En réponse à ce délicat problème, le Premier ministre dira ceci. « Pour faire face au déficit d’enseignants, surtout dans les disciplines scientifiques, nous avons créé l’Université de Ouagadougou ». Encourageant, pourrait-on dire.

Il suffirait donc de maintenir la chaîne de « production » d’enseignants au même rythme que la création des lycées et collèges dans nos départements. Pour une moyenne de dix (10) enseignants par lycée et collège départemental, il faudrait produire 3510 enseignants. Une bonne programmation à l’Institut des sciences (IDS) pourrait résoudre ce problème.

Chez les grands (les étudiants), « à la rentrée académique 2005-2006, les 35 établissements d’enseignement supérieur publics et privés que compte notre pays totalisent 34 089 inscrits, soit un taux d’accroissement moyen annuel de 22% ; ce qui correspond à un doublement des effectifs en 5 ans ».

Le dynamisme des établissements supérieurs a un effet doublement bénéfique pour nos étudiants. Des formations qui se déroulaient ailleurs sont données sur place. Il faut saluer le haut niveau de formation de certaines universités privées qui viennent d’être « couronnées » par le CAMES. Côté recherche scientifique, l’amélioration du statut juridique du CNRST, ainsi que le renforcement de l’effectif des chercheurs optimiseront les activités de la recherche de notre Centre national de recherche qui fait maintenant parler de lui (en bien) à l’extérieur.

Il ne suffit pas d’éduquer

Former, éduquer, c’est bien. Seulement un point important demeure le suivi des produits de cette éducation scolaire et universitaire. Il faudrait travailler à limiter le nombre des déchets et déperditions scolaires. Une solution serait de travailler à une adéquation entre éducation et emploi afin d’éviter de jeter à la rue, des milliers de sans-emploi nantis, pourtant, de parchemins.

Fernando GUETABANBA

Sidwaya

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