Les représentants de l’Organisation mondiale de la santé, (l’OMS) et de l’Organisation des Nations unies de lutte contre le sida (ONUSIDA) vont pendant deux (2) jours réfléchir sur comment mettre ensemble leurs efforts pour la prévention et le traitement contre le VIH/Sida.

Initiée conjointement par le directeur régional de l’OMS/Afrique, docteur Luis G. Samba et du directeur exécutif de l’ONUSIDA, docteur Peter Piot, la réunion vise à capitaliser les acquis et les avantages comparés des deux institutions et de développer une synergie d’action pour un appui renforcé aux réponses nationales contre le Sida. Il s’agit, selon le représentant de l’OMS/Afrique, docteur Antoine Kaboré, de s’accorder sur les mécanismes de collaboration et de discuter les rôles et responsabilités dans le contexte de l’accès universel à la prévention, au traitement et aux soins des personnes vivant avec le VIH.

Le directeur de l’ONUSIDA/Afrique de l’Ouest et du Centre, docteur Meskerem Grunitzky Bekelé, a précisé lors de la cérémonie d’ouverture que la réunion conjointe se situe à un moment d’espoir, lorsqu’on considère la baisse non négligeable des prévalences du VIH dans les pays comme le Zimbabwe, le Kenya et le Burkina.

Aussi, elle se tient dans un contexte marqué par une augmentation de ressources disponibles par un accroissement politique croissant et par l’amélioration de l’accès au traitement suite à l’initiative 3 x 5 et l’implication de nombreux acteurs.

L’accessibilité aux ARV, un obstacle

Malgré ces progrès, des obstacles existent. Les pays africains se trouvent confrontés à des défis majeurs à l’élargissement de leurs réponses nationales. Ainsi, l’accessibilité financière et géographique des services et particulièrement aux Anti-retroviraux (ARV) est loin d’être optimale.
Dans le même registre, on note l’insuffisance ou l’utilisation inadéquate des ressources humaines, l’état précaire du secteur santé, la faiblesse de la coordination nationale, l’absence ou l’insuffisance d’harmonisation des approches des partenaires et leur alignement aux priorités nationales ; les procédures complexes et les conditionnalités imposées par les partenaires.

Pour le ministre de la Santé du Burkina, Alain B. Yoda, le Burkina à l’instar des pays africains, s’inscrit au titre de sa politique et stratégie 2006-2010 dans un mouvement d’accès universel à la prévention aux soins et aux traitements. Par ailleurs il a souhaité que la collaboration OMS/ONUSIDA soit fructueuse pour la région Afrique, afin d’améliorer le sort à court et à long terme des personnes vivant avec le VIH/Sida.

L’ouverture des travaux de la réunion conjointe OMS/ONUSIDA a marqué en même temps celle de la 36e réunion régionale pour le programme de l’OMS les 22 et 23 mars 2006. Pour la première fois, cette réunion se tiendra au Burkina hors du siège du Bureau régional de l’OMS basé à Brazzaville et regroupera quelque 17 représentants de l’OMS autour du directeur régional, le docteur Luis G. Samba.

Boureima SANGA (bsanga 2003@yahoo.fr)
Fatimata KABORE (Stagiaire)

Sidwaya