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Droit international humanitaire : Une matière à prendre en compte dans l’enseignement

Publié le mardi 14 mars 2006 à 07h24min

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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) organise le troisième cours panafricain francophone de droit international humanitaire (DIH), du 13 au 24 mars 2006. Les travaux se déroulent dans la salle de conférences de l’hôtel Palm Beach.

Des chercheurs des universités et grandes écoles africaines, venus d’une vingtaine de pays sont en pleine réflexion à Ouagadougou. Objectif : promouvoir l’introduction du droit international humanitaire ou son renforcement dans les programmes d’enseignement des universités et écoles de diplomatie et de magistrature. Il s’agit d’en faire une matière autonome, compte tenu de son caractère évolutif.

C’est l’occasion pour les enseignants de droit humanitaire de mettre à jour, leurs cours, de s’imprégner des développements récents du DIH et de partager avec les autres, les difficultés rencontrées dans leurs fonctions. Pour les autres, c’est le moyen de se familiariser avec les concepts, normes et mécanismes mis en place par le droit des conflits armés pour une meilleure protection des victimes.

En effet, pendant deux semaines, les chercheurs des universités et grandes écoles vont traiter de la matière réglementant les situations les plus extrêmes auxquelles l’homme peut être confronté en cas de conflit. Il est particulièrement question de protéger la population civile qui est amenée à « faire les frais » des hostilités, d’après les explications du délégué régional du CICR, M. Gérard Bessou.

Ainsi, se justifient l’adoption et l’ouverture à la ratification des conventions de Genève, une étape décisive dans la protection des victimes des conflits armés. C’était, il y a 57 ans, 4 ans après la deuxième guerre mondiale. Depuis lors, l’expérience sur le terrain montre que le respect des règles du DIH permet de faire la différence et de limiter les souffrances pendant les guerres.

L’évolution des contextes conflictuels

Selon M. Bessou, les avancées scientifiques sont de nouvelles difficultés auxquelles le DIH se doit de répondre du fait que ces progrès profitent également à la sophistication des armements et à l’évaluation des contextes conflictuels.

De ce fait, la formation du plus grand nombre de citoyens aux valeurs d’humanité et de respect de la vie et de la dignité de l’être est une nécessité incontournable. C’est la raison pour laquelle le CICR a opté en 2003, pour la mise en place d’un cours annuel destiné au renforcement des capacités des enseignants du DIH. Une édition anglophone existe également et ce, depuis une décennie.

La présidence de la Croix-Rouge burkinabè, Mme Bana Maïga Ouandaogo, pour sa part, a dit que cette rencontre ouvre des perspectives pour un meilleur enseignement du DIH dans les universités africaines. Mais elle estime que : « tant que persisteront l’exclusion, la non participation aux décisions globales et la marginalisation d’une certaine catégorie des peuples, voire des pays vis-à-vis des grandes décisions à l’échelle nationale ou internationale, la paix sera un mirage ». Dans ce sens, elle a souligné que le DIH a encore du chemin à faire et que les académiciens doivent jouer leur partition.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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