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Le CFFA : Une "porte de sortie" pour les filles

Publié le jeudi 5 février 2004 à 09h46min

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Le Centre de formation féminine et artisanale (CFFA) est situé au secteur n°8 (Gounghin). Depuis sa reconnaissance en 1969, plusieurs centaines de filles ont été formées en tapisserie, broderie et couture.

Le Centre de formation féminine et artisanale (CFFA) a succédé à un établissement privé Catholique, jadis "ouvroir" de la mission Catholique. Il a vu le jour en 1917 sur l’initiative de Monseigneur Joanny Thévenoud, vicaire apostolique de Ouagadougou. Il avait pour objectif la libération et l’émancipation de la jeune fille confrontée à des coutumes rétrogrades comme le mariage forcé. Il a permis à beaucoup de filles d’apprendre un métier (tapisserie, broderie, couture).

Structure privée au départ, le Centre est passé sous l’autorité de l’Etat après 1960. C’est précisément le 1er octobre 1969 qu’il a été officiellement reconnu. Actuellement, il est doté du statut d’établissement public de l’enseignement secondaire technique par Kiti AN VIII/FP/ESSRS de l’article n°2 du 05 février 1991.

Une formation complète

Au-delà de l’enseignement général et de l’enseignement technique qui y sont dispensés, les élèves ont aussi droit aux cours d’éducation sociale et familiale.

Le Centre compte 29 professeurs et 308 ouvrières à domicile (les 2/3 de ces ouvrières ont été formées par le Centre et sont payées à la tâche). Il bénéficie d’un appui matériel de la République de Chine par l’entremise des engagements nationaux.

La formation qui dure quatre ans avec une année de perfectionnement est sanctionnée par le CAP. Pour la directrice du Centre, Mme Zongo Jeanne Marie, "l’ouverture cette année de la 1re année du brevet d’études professionnelles (BEP) constitue une innovation pour le Centre". Cependant, dira la directrice, le Centre est confronté à un certain nombre de difficultés liées à l’écoulement des produits (tapis, nappes...) confectionnés par les filles et surtout aux cas sociaux (orphelines...). "Cette dernière difficulté pourrait être jugulée avec la construction d’un foyer au sein du Centre" a conclu Mme Zongo.

Aïssata BANGRE
Sidwaya

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