Selon Bassiahi Abdramane Soura directeur de l’institut, ce bâtiment de quatre niveaux mesure 14,55 m de haut et est bâti sur une superficie de 400 m. « Il comprend au total 10 salles de cours, une salle de réunion, 11 bureaux individuels et 1 bureau paysager. A chacun des quatre niveaux du bâtiment, il y a un bloc toilettes de trois WC et un lavabo. Il a été construit progressivement sur une durée de 2 ans », a-t-il décrit.

Abdramane Soura directeur de l’Institut supérieur des Sciences et de la population ISSP

Il a ajouté qu’en plus du bâtiment, un bloc de toilettes externes de deux compartiments comprenant chacun quatre toilettes a été réalisée au profit des étudiants et étudiantes. « Au total, ce bâtiment avec le bloc des toilettes externes, y compris les études de sol et le suivi-contrôle par le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics ainsi que par l’ingénieur architecte a coûté en TTC 471 569 055 FCFA », a-t-il indiqué. Selon Pr Bassiahi Abdramane Soura directeur de l’institut, dans la mise en place de cette école, le développement des curricula de toutes les filières a été financé par l’Union européenne.

Quant à la Banque mondiale, elle supporte les bourses d’étude pour les étudiants, la dotation des étudiants en ordinateurs, les frais de formation, les frais de vacation, les missions d’enseignement des partenaires extérieurs et même l’organisation des tests de recrutement des étudiants, a révélé le directeur de l’institut.

« Un fonds de 150 000 euros, soit 98 000 000 de FCFA, a été disponibilisé par l’Union européenne pour l’acquisition d’ouvrages didactiques et d’équipements pour démarrer la formation. La Banque mondiale, à travers le Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest (PHASAO) soutient fortement la mise en place de cette nouvelle école de statistiques. Elle soutient l’école en assurant l’équipement de ce bâtiment notamment en tables-bancs, chaises, ouvrages didactiques, équipement informatique, et en autonomisation énergétique », a-t-il précisé.

Farouk Mollah Banna représentant résident par intérim de la banque mondiale au Burkina

À entendre Farouk Mollah Banna représentant résident par intérim de la Banque mondiale au Burkina, depuis 2020, la Banque mondiale met en œuvre le Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest. « C’est un projet d’un coût global de 379 millions de dollars américains pour le renforcement des systèmes statistiques dans sept pays en Afrique de l’Ouest que sont le Burkina Faso, le Cap vert, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone et le Togo. Au Burkina Faso, ce projet est mis en œuvre sur la période 2020-2025 avec un coût global de 33 milliards de francs CFA (60 millions de dollars US) dont 3,8 milliards de francs CFA destinés à la formation. La Banque mondiale finance ainsi depuis 2022, à travers le PHASAO, la formation des lauréats aux concours d’entrée aux écoles africaines de statistique. Elle finance également la mise en place de la nouvelle école de statistique dont le lancement nous réunit aujourd’hui » a indiqué Farouk Mollah Banna.

Pr Adjima Thiombiano Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation

De son côté, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a loué les efforts qui ont été consentis par l’université Joseph Ki-Zerbo à travers l’ISSP. « C’est véritablement une leçon que l’ISSP donne à l’ensemble des universités. Il ne faut pas toujours attendre que le soutien financier vienne toujours du ministère et du gouvernement. Nous tenons à saluer le modèle économique qui a été mis en place au niveau de l’ISSP et qui a permis l’érection de ce joyau. Nous encourageons toutes les institutions à entrer dans cette logique », a souligné Pr Adjima Thiombiano ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Carine Daramkoum
Lefaso.net