Pour la mise en œuvre de ses différents projets et programmes, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique peut compter sur ses nombreux partenaires techniques et financiers. Conformément à l’un des cinq principes phares de la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide publique au développement, ces partenaires se sont engagés à aligner leurs interventions sur les priorités du département de la santé.

Ces priorités sont déclinées dans le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2021-2030 et le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PASD). Moussa Dieng, qui a représenté la Banque mondiale à l’atelier, a signifié que du côté des partenaires, il y a un effort constant d’alignement, qui se manifeste par le dialogue dans la mise en place des projets et programmes selon les priorités du gouvernement dans le secteur de la santé.

Les participants prendront connaissance des résultats de l’évaluation du processus d’alignement

Cependant, comme le souligne le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou, cette volonté d’alignement se heurte parfois dans la pratique, à des contraintes politiques, institutionnelles, organisationnelles. Il convient donc de les identifier, afin de trouver des solutions pour y remédier et réussir ainsi l’alignement et ce, dans l’intérêt des populations. « La question de l’alignement des interventions dans le secteur de la santé est d’une importance cruciale si nous voulons garantir des soins de qualité pour tous et l’atteinte des objectifs du développement durable en matière de santé. Pour réduire considérablement le taux de mortalité des mères, des nouveau-nés et des enfants des causes évitables entre autres d’ici 2030, nous devons changer d’approche et travailler de façon plus concertée », a laissé entendre le ministre de la santé, Dr Kargougou.

Dr Robert Kargougou souligne qu’il convient pour l’ensemble des partenaires de travailler de façon plus concertée pour atteindre les résultats escomptés en matière de santé

Et c’est pour soutenir le processus d’alignement, que le Burkina Faso a rejoint le groupe de travail des ministres de la santé sur l’alignement aux côtés des autres pays pilotes que sont la République centrafricaine, la Sierra Leone, le Rwanda, l’Ethiopie et des PTF. Des explications du ministre, ce groupe de travail a été établi pour appuyer l’opérationnalisation de l’alignement dans les pays partenaires, à travers une méthodologie participative et un cadre d’alignement comprenant deux processus.

Il s’agit d’une part, d’un exercice de diagnostic qui évalue le statut d’un pays selon l’approche, un plan, un budget et un rapport, et d’autre part l’application d’un modèle de maturité, un système à cinq niveaux qui classe les pays sur un spectre et facilite l’élaboration de plans d’action pour améliorer l’alignement. Ce processus bénéficie de l’appui technique et financier de la Banque mondiale, du Mécanisme de financement mondial (GFF) et d’autres partenaires comme CHAI.

Moussa Dieng, représentant de la Banque mondiale à l’atelier, a félicité l’ensemble des partenaires qui se sont soumis au processus

La réalisation de l’exercice de diagnostic a permis aux parties prenantes d’attribuer par domaine d’alignement des scores. Les scores obtenus à partir des évaluations des parties prenantes présentent des écarts parfois énormes d’une partie prenante à l’autre, à en croire le ministre. L’atelier qui s’est ouvert ce 16 janvier est non seulement l’occasion de partager les résultats de l’exercice de diagnostic, mais surtout de travailler à l’harmonisation des scores entres les parties prenantes pour obtenir un score global pour le Burkina Faso.

Photo de famille

Cet atelier sera aussi le lieu d’identifier et d’analyser les principales forces et les goulots d’étranglement de l’alignement dans chaque domaine du plan unique, le budget unique et le rapport unique. Ce qui permettra de recueillir des informations pour l’élaboration du plan d’action pour l’amélioration de l’alignement au Burkina Faso.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net