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Faits divers de Sacré : « La détalade »

Publié le mardi 28 février 2006 à 05h36min

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Voici la question que Vivien a posée à Inoussa : « alors comment va ta copine Djénéba ? » Voici la réponse de Inoussa : « Djénéba ?! C’est la fille de quel chien ça ? Il y a longtemps que j’ai fui cette sorcière-Ià ! » La violence de cette réponse qui sent la rancune amena Vivien à chercher à en savoir davantage. Et Inoussa d’insulter encore et de parler.

Il commença par dire que Djénéba était possessive, jalouse et brutale et qu’elle l’aurait sûrement tué s’il ne s’était pas sauvé. Vivien veut discuter. Inoussa lui donne un exemple.

Un soir, il était sorti avec une autre que Djénéba.
Pendant qu’ils achevaient leur poulet flambé au rabilé, son portable sonna. C’était Djénéba. A la question de savoir où il se trouvait, Inoussa mentit qu’il était dans un maquis avec son épouse. Ce qu’ayant entendu, la fille qui était assise à ses côtés soupçonnant une rivale de l’autre côté du fil, approcha sa tête du portable et cria : « il ment, je ne suis pas son épouse, je suis sa copine Julie... ! »

Puis s’adressant à Inoussa médusé : « elle est qui celle-là et puis tu mens comme ça ! » Inoussa ne l’entendit pas, son oreille collée au portable lui renseigna que Djénéba avait entendu ce que Julie avait crié car elle lui demandait avec injures qui était la « bordelle » qui est assise avec lui. Devant son silence, Djénéba avait ajouté menaçante : « je veux que dans trente minutes tu sois ici ! ». Et il coupa avec angoisse car elle avait ajouté « sinon, tu sauras qui je suis ! »

Inoussa voulut déverser son amertume sur Julie. Elle le rabroua lui disant que s’il mouillait devant cette Djénéba-là, ce n’est pas sur elle qu’il ferait le ma !in ! » Pour toute réponse, Inoussa la pressa de vider son verre et la bouscula presque pour rejoindre la voiture.

Chemin faisant, Julie ayant constaté qu’il filait la déposer, se rebiffa : « Inoussa, tu as menti. D’habitude quand on sort-là, est-ce que tu vas me déposer, directement ? Ce qu’on fait tous les jours-là, il faut qu’on fasse ça sinon tu bouges pas ! » Inoussa freina.

Ayant compris qu’elle voulait carrément l’empêcher de se rendre à l’heure chez Djénéba, il se mit à négocier. Il mit plus d’une demi-heure pour la convaincre de le laisser partir car il allait dire à Djénéba ses quatre vérités, et rompre avec elle.

Julie le laissa partir et il arriva chez Djénéba. Celle-ci qui l’attendait de pied ferme, se mit à vociférer dès qu’elle le vit rentrer dans la concession « Faux-type, bordel, depuis-là c’est maintenant tu viens ? Où est l’aùtre bordelle-là, tu n’as pas dit que tu n’es pas un type sérieux ! « Avant qu’lnoussa ne puisse prononcer un mot, sa fiancée, car elle aurait pu être sa 2e femme, fonça sur lui et d’un geste rapide elle lui saisit à pleine main le devant du pantalon enfermant dans sa poigne « bakari et ses deux sœurs jumelles ». Elle criait toujours. « Tu n’as pas dit que ça- là n’est jamais rassasié ... c’est moi qui vais couper ça, tu vas voir ! »

Inoussa baissa la voix pour négocier. Djénéba ne l’écoutait pas. Elle tirait sur ses affaires et il la suivait docilement car elle commençait à lui faire mal. Il voulut menacer ; cela fâcha Djénéba un peu plus. Elle se mit à marcher dans la concession sans lâcher prise.

Inoussa ainsi tenu en laisse suivait en négociant dur. Djénéba serra un peu plus fort. Il voulut la frapper. Elle appuya, tira et Inoussa franchement se mit à crier, à demander de l’aide, tétanisé par la douleur et conscient que même si Djénéba ne lui arracherait pas son « attirail », elle pouvait l’endommager sérieusement.

Oubliant qu’il était chez sa future belle-famille, Inoussa hurla toute sa douleur tant et si fort que les soeurs et frères de Djénéba alertés vinrent le tirer de ce mauvais pas. C’est en courant, « le bakari » en feu qu’il ressortit de cette cour où depuis il n’a plus jamais remis les pieds, rompant ainsi toutes les relations avec Djénéba.

Puis, s’étant éloigné, il alla uriner pour voir si « bakari » répondait toujours présent. Mais en vérité qui de Julie, de Djénéba et d’Inoussa est le plus à condamner ? Je vous le demande !

Sacré Chédou OUEDRAOGO

Sidwaya

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