Plusieurs projets ont été mis en œuvre pour renforcer l’énergie au Burkina. Le PCRK lui, est le sixième du genre. Il vise à couvrir les coûts des prestations relatives à l’ingénierie, la construction des ouvrages et la supervision des travaux pour le renforcement de la centrale de Kossodo, par l’installation d’une tranche thermique diesel de 50 MW. L’objectif de la session de ce jour est de faire un bilan du projet pour des rendements meilleurs en 2024, année de clôture du projet. « Nous examinerons, point par point, les différentes composantes du projet. Nous verrons à quel niveau nous en sommes pour ce qui est de l’exécution physique et de l’exécution budgétaire pour mieux planifier les activités pour l’année 2024 », a relevé le directeur général de l’énergie, par ailleurs responsable du programme budgétaire énergie, Dr Alidou Koutou.

« Les comités de pilotage constituent un autre regard car ils sont composés de différentes structures pour apporter un plus à la mise en œuvre des projets » Dr Alidou Koutou

Selon le coordonnateur du projet, Grégoire Tapsoba, le projet est allé bon train en dépit des difficultés liées à la variation des coûts des matériaux et à la COVID 19. Même si, admet-il, il faudrait d’autres projets pour accroître l’exploitation optimum du système électrique au vu des charges qui vont en grandissant, il souligne que ce projet tout de même a été salvateur à bien des égards. « La centrale est opérationnelle depuis octobre 2021. Elle avait une puissance de 60 MW et était vieillissante. Ce projet est venu lui donner un souffle nouveau. Il avait pour ambition de la renforcer jusqu’à 110 MW, soit 50 de plus. Mais nous l’avons renforcé à 54 MW, un peu plus que ce qu’on avait prévu au départ. Cela permet aujourd’hui d’accroître la capacité de production de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL)...Depuis deux à trois ans, nous enregistrons moins de délestages et de coupures intempestives. C’est cette centrale qui nous a permis de juguler tous ces problèmes. Et pour ce qui est du projet, aujourd’hui nous sommes à 97% du taux d’exécution physique et 95% de taux d’exécution financière », se réjouit-il.

« Il reste une phase d’assistance technique à l’exploitation et à la maintenance pour permettre un transfert de technologie aux techniciens de la centrale » Grégoire Tapsoba

Pour Ouokana Ganou, représentant du directeur général de la SONABEL, cette session ordinaire devrait être l’occasion de clairement identifier les points d’achoppement de ce projet et proposer concrètement ce qui peut être fait pour changer les choses dans le bon sens car dit-il : « les comités de pilotage sont une première. Nous sommes dans une phase d’apprentissage et de consolidation. Ils doivent nous permettre d’améliorer la conduite de ces projets parce qu’ils sont prévus deux fois par an. Nous avons donc une forte attente vis-à-vis d’eux pour que tous les différents projets soient bien menés ».

« Nous voudrions des observations objectives sur ce qui a marché et ce qui n’a pas marché pour faire avancer nos projets futurs » Ouokana Ganou

Erwan Compaoré
Lefaso.net