Le président de Publicitaires associés, Salif Sanfo, dit espérer que le précieux liquide collecté servira à sauver des vies, notamment celles de membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) engagés dans des opérations de reconquête du territoire national, sans oublier les malades.

« Nous avons répondu à l’appel du gouvernement de la transition où chaque secteur d’activité doit contribuer à la reconquête du territoire et au retour de la paix. Nous nous sommes demandé ce que nous pouvions faire pour nos FDS et nos VDP qui donnent leurs vies pour la patrie. Au nom de cette même patrie, nous avons décidé de donner notre sang pour sauver leurs vies », explique M. Sanfo.

De nombreux étudiants ont répondu favorablement à l’appel à donner son sang. Mouniratou Sakandé, étudiante en Info-com, a décidé de donner son sang parce que, pour elle, c’est très important de le faire. « Avec la situation sécuritaire du pays, c’est important. Les FDS et les VDP peuvent avoir besoin de sang. Il y a aussi les maladies comme la dengue et nombreux sont les malades à l’hôpital qui ont besoin de sang. C’est pour cela que j’ai jugé nécessaire de donner mon sang », dit-elle.

Mouniratou Sankandé, étudiante licence 1

Arnaud Paré a aussi jugé nécessaire de donner son sang : « Souvent, je vois sur les réseaux sociaux qu’il y a manque de sang. Il y des malades couchés dans les hôpitaux qui ont besoin de sang. C’est pour cela que j’ai donné mon sang, pour sauver des vies. Pour ceux qui hésitent, je pense qu’ils doivent le faire. Il n’y a pas de risque si on est en bonne santé ».

Arnaud Paré, chauffeur

Urielle Lezogo, étudiante en troisième année en journalisme numérique, a décidé de donner son sang parce que c’est « un acte généreux et solidaire ».

Urielle Lezogo, étudiante en licence 3

Nathanaël Joseph Sawadogo, également étudiant en licence 1 en Info-com, est le président des étudiants de l’ISCOM. Il a accepté de donner son sang parce que c’est un acte qui sauve des vies. « Je l’ai fait pour donner l’exemple et motiver d’autres étudiants à prendre part à ce don de sang. Le karma existe et ce qui peut arriver aux autres, peut vous arriver. Il faut donner son sang pour sauver une vie pour que, demain, quelqu’un d’autre fasse la même chose pour vous », explique-t-il.

Sawadogo Nathanaël, étudiant licence 1

Publicitaires associés est la faîtière de toutes les agences de communication au Burkina Faso, d’où le partenariat naturel tissé avec l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM).

Dr Cyriaque Paré, fondateur de l’ISCOM, explique les raisons pour lesquelles l’institut a associé son image à cette opération. « Nous avons décidé d’associer notre image à Publicitaires associés parce que c’est la faîtière des agences de communication. L’ISCOM est un institut de formation en journalisme et communication numérique. Donc nous formons des communicants qui, plus tard, peuvent travailler dans les agences de communication. Entre écoles de formation en communication et agences de communication, nous sommes des partenaires naturels. C’est pour cela qu’à l’occasion de la rentrée de Publicitaires associés, nous avons accepté l’idée de l’opération de collecte de sang qui vise à sensibiliser nos étudiants sur cette problématique et aussi à solliciter leur concours pour approvisionner la banque de sang du CNTS [Centre national de transfusion sanguine] », a laissé entendre Dr Paré.

Pour le fondateur de l’ISCOM, c’est la première fois que l’institut entreprend une telle action avec Publicitaires associés, même s’il y a des étudiants qui sont en relation avec des agences membres de la faîtière qui accueillent des étudiants pour les stages.

Dr Paré

Dr Cyriaque Paré est également revenu sur quelques actions menées à l’occasion de cette rentrée publicitaire. Il y a eu, rappelle-t-il, une table ronde où les instituts en communication ont été invités à un dialogue avec les agences de communication. « Il s’agissait de voir un peu quelles sont leurs préoccupations, quelles sont leurs attentes par rapport aux étudiants qui sortent de nos écoles. Je crois que cela est une bonne idée parce que cela nous permet d’avoir un retour du marché de travail sur la qualité des étudiants que nous formons et aussi de savoir quelles sont les attentes des professionnels sur le terrain par rapport aux étudiants que nous formons. Cela permet non seulement d’organiser les stages mais éventuellement de revoir les curricula pour les adapter aux besoins du marché », a-t-il résumé.

Salimatou Tianabou (Stagiaire)
Lefaso.net