Après le renvoi de ces dossiers ordinaires, les débats du procès dit "Charbon fin" ont repris finalement à 11h avec la suite de l’instruction de l’infraction de "faux" en lien avec la pesée.

Zagré Daouda a été le premier à être appelé à la barre. Au moment des faits, il était technicien au Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB). Il déclare avoir participé au processus de colisage et de pesée. En aucun cas, sa hiérarchie ne lui a demandé de participer à la mise en sac.

Il informe également qu’il n’a pas été mandaté pour aller caractériser le charbon fin et que s’il avait constaté que le colis était autre chose que du charbon fin, il rendrait compte à sa hiérarchie. « C’est seulement à elle de prendre la décision qui sied », ajoute-t-il.

À la question de savoir si IAMGOLD Essakane SA était obligé de mettre le charbon fin dans des sacs, M. Zagré répond que dans tous les cas, il fallait obligatoirement mettre la marchandise dans un contenant pour pouvoir faire les pesées.

Ramdé Pascal, agent des douanes, fait savoir que c’est à la barre qu’il a appris le mot colisage. Il explique qu’à son arrivée, la pesée était déjà faite, de même que la mise en sac. "On m’a dit que les poids étaient connus et qu’il ne restait plus qu’à signer les procès-verbaux. Ce sont des ordres que nous avons exécutés sinon nous, en tant qu’administration douanière, on a quels matériaux pour dire si oui ou non, on est en face du charbon fin ?", a-t-il interrogé.

L’audience a été suspendue pour reprendre dans une heure.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net