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Koudougou : Le colloque en hommage à Norbert Zongo, un défi relevé par l’UNZ

Publié le mercredi 20 décembre 2023 à 15h39min

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Koudougou : Le colloque en hommage à Norbert Zongo, un défi relevé par l’UNZ

L’université Norbert Zongo (UNZ), à travers son département d’histoire et archéologie et le Laboratoire de recherche en sciences humaines et sociales (LABOSHS) en partenariat avec le Centre national de presse Norbert Zongo, a organisé, du 13 au 15 décembre 2023, un colloque international pluridisciplinaire en hommage à Norbert Zongo. Ce colloque était placé sous le thème « Conscience historique et reconnaissance africaine : idéaux fondamentaux de la pensée de Norbert Zongo ». Dr Edwige Zagré/Kaboré, enseignante au département d’histoire et archéologie de l’UNZ, a été celle qui avait la charge de piloter l’organisation de ce premier colloque historique. Satisfaite d’avoir pu relever ce défi avec son équipe, elle revient sur les grandes articulations de l’activité.

Lefaso.net : Est-ce que vos attentes ont été comblées à l’issue de la tenue de ce premier colloque international pluridisciplinaire ?

Dr Edwige Zagré : Je dirais que nos attentes ont été comblées parce que c’était un défi à relever car étant un colloque international et pluridisciplinaire. Nous avons reçu de nombreuses communications, car beaucoup étaient intéressés et ils ont envoyé leurs communications. Nous avons reçu plus d’une centaine et ce n’était pas évident de pouvoir organiser toute cette activité en trois jours. De ce fait, nous avons dû mobiliser plusieurs salles parce qu’il y avait les communications en présentiel et les communications en ligne. Il fallait donc tout faire pour organiser ces deux activités en même temps afin de rester dans le temps des trois jours. Et comme la cérémonie d’ouverture avait lieu entre le début des communications et la fin, ça été un défi que toute l’équipe du comité d’organisation et scientifique a tenté de relever.

Pouvez-vous revenir sur le rapport général du colloque ? Quelles sont les recommandations retenues ?

Nous avons pu produire le rapport général dans lequel nous avons tenté de faire le bilan de toute l’activité : scientifique ou socioculturelle. Ce qui nous reste à faire, c’est surtout de pouvoir réunir les articles eux-mêmes. Parce que là, c’était sur la base des résumés que les communicateurs ont présenté leurs travaux en Powerpoint. Maintenant, il faut que l’équipe s’organise pour activer tous ceux qui ont communiqué à produire des travaux scientifiques selon des normes à leur préciser. Ensuite, tous les articles vont faire l’objet d’instruction avant l’édition de ces actes du colloque.

De façon pratique comment cela va se passer ?

De façon pratique, nous allons demander aux communicants de revoir leurs travaux par rapport aux critiques et suggestions qui ont été déjà faites lors des différents travaux du colloque. Nous allons donner une date limite pour recevoir les articles selon les normes éditoriales de présentation des articles en vigueur au CAMES. Et lorsque ces textes viendront, nous allons les envoyer aux membres du comité scientifique au Burkina, et partout ailleurs, Côte d’Ivoire, Benin Togo, France, Canada etc., pour instruction. Ensuite lorsque le comité nous fera son retour, on va renvoyer les textes pour que chacun puisse corriger. Et c’est après tout ce travail que le montage sera fait avant de pouvoir publier.

Plus de 100 communications, est-ce qu’on peut revenir sur les conditions de choix de ces communicants ?

Un appel à communications pour l’envoi de résumés a été lancé depuis le 1er avril 2023, et chaque postulant propose son résumé de communication. Nous avons recueilli tous ces résumés et nous les avons anonymé. Ensuite nous avons envoyé ces différents résumés au Burkina et dans les autres pays où nous avons des membres du comité scientifique, pour instruire, c’est à dire pour donner leur avis scientifique. Ces avis sont de trois ordres : si l’article n’est pas bon il est rejeté. Si l’article est bon, il peut être retenu en l’état. Ou bien l’article est bon avec des corrections mineures ou majeures. Et l’intéressé reprend par rapport aux recommandations de l’instructeur. Ce sont ces différents résumés repris, corrigés qui nous sont renvoyés. Et les communicants préparent leurs présentations à partir de ces résumés corrigés. Et bien-sûr, après le colloque, nous sommes en train de les relancer pour nous envoyer les articles finaux bien rédigés que nous allons encore envoyer aux instructeurs qui vont corriger et après correction nous allons procéder à la publication des actes.

Quel est l’intérêt de ce colloque pour les étudiants de l’Université ?

Déjà, je peux dire que l’organisation du colloque a permis aux étudiants de s’impliquer un peu et de voir comment on peut présenter des travaux scientifiques. Nous avons impliqué les étudiants de licence et surtout de master et doctorat dans l’organisation. Ils ont participé au colloque, aux travaux en atelier ou à la cérémonie d’ouverture. Ils ont assisté aux différentes manifestations, ils ont vu et entendu les différents témoignages réalisés sur Norbert Zongo. Des conseils ont été donnés par rapport à la vision de Norbert Zongo. On espère que cela va permettre à nos étudiants de connaître Norbert Zongo, dont l’université porte le nom et qu’il sera un modèle pour nous, pour eux et pour les générations à venir.

Quelles sont les difficultés rencontrées durant l’organisation du colloque ?

Il y a eu beaucoup de difficultés parce qu’au départ, nous étions allés sur un budget bien large. Malheureusement, nos attentes n’ont pas été comblées, nous n’avons même pas eu le tiers de ce qu’on attendait. Mais à un certain moment, nous nous sommes dit qu’il fallait faire seulement avec ce que nous avions, car on s’est engagé et on va aller jusqu’au bout. Nous remercions très sincèrement notre partenariat avec le CNP/NZ, qui nous a beaucoup soutenu. Pour ajouter, je dirais qu’à la veille de l’activité, il y a un enseignant de l’UNZ qui est venu nous voir et nous encourager. Il nous a donné une somme d’argent symbolique et ce geste m’a vraiment touché et m’a galvanisé. Nous disons merci à nos partenaires techniques et financiers qui ont cru en nous. A tous, nous disons merci, anonymes et non anonymes.

Un partenariat est née entre l’université Norbert Zongo et le Centre de presse Norbert Zongo. Y-a-t-il des perspectives en vue ?

A travers ce colloque, nous avons créé une famille avec le Centre de presse Norbert Zongo. On pense qu’à travers ce colloque, l’université, à travers son département d’histoire et archéologie, va continuer dans ce partenariat. D’ailleurs le centre de presse souhaite continuer à nous aider afin que les actes du colloque puissent voir le jour.

Vous avez un message particulier à ajouter ?

Je voudrais dire merci à tout le monde, merci à tous ceux qui ont collaboré pour que ce colloque puisse avoir lieu : au département d’histoire, au LABOSHS, à l’école doctorale LACOSHS, à l’administration de l’université Norbert Zongo, aux étudiants, à la famille de Norbert Zongo. Je crois qu’une famille est née à partir de l’organisation de ce colloque et on espère que cela va aller en s’agrandissant.

Propos recueillis et transcrits par Prince Omar
Lefaso.net

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