Ouverte en octobre 1972 avec trois classes, l’école primaire publique de Gana a formé plus de 4 000 élèves dont certains sont des hauts cadres de l’administration burkinabè et à l’international. Marqué une halte pour témoigner cette gratitude aux enseignants, les véritables artisans de cette ascension sociale, est plus qu’un devoir de redevabilité. L’histoire de l’érection de cette infrastructure est particulière, selon le président du comité d’organisation, Pato Dondassé.

Le président du comité d’organisation, Pato Dondassé, a salué la participation du ministre.

« C’est lors d’un bonjour au chef de canton que nous avons été interpellés par ce dernier sur l’approche imminente des cinquante ans de notre école. Quelques temps plus tard, ce fut le tour de l’ancien maire de la commune de Doulougou, Hamadou Ilboudo, de nous en parler également », a-t-il expliqué. « Notre retour pour célébrer ces noces d’or témoigne de l’impact durable de notre engagement dans la formation de générations futures », a-t-il laissé entendre, ajoutant que le flambeau de l’organisation du centenaire est transmis « aux jeunes frères et sœurs » pour l’organisation du centenaire, le 31 décembre 2072.

Le président du comité d’organisation a salué particulièrement le déplacement du ministre de l’Éducation nationale. Il a indiqué que le gouvernement de transition est dans une bonne dynamique pour la promotion de l’éducation au Burkina.

Pour leur contribution à l’effort de paix, les anciens élèves de l’école primaire publique de Gana ont remis une enveloppe de 150 000 francs CFA au ministre.

Au lutrin, le ministre Joseph André Ouédraogo, après avoir salué l’engagement des forces combattantes sur le chemin de la reconquête du territoire, a demandé d’observer une minute de silence en mémoire des héros tombés pour la défense de la patrie. À la suite, il a exprimé sa joie de voir les anciens élèves effectuer ce comeback pour magnifier et célébrer leur temple du savoir, plusieurs années après. « Par cet acte, poursuit le ministre, vous contribuez à la promotion de l’éducation au Burkina Faso. Tout l’honneur de ce cinquantenaire est aux enseignants qui ont fourni un travail remarquable ».

À l’occasion, il a invité le premier directeur de cette école dans son bureau pour qu’il puisse lui traduire sa reconnaissance. Dans son allocution, le ministre a fait une fière chandelle au comité d’organisation, en indiquant que le choix du thème a été bien réfléchi. « Vous avez fait un choix judicieux au regard du contexte national et international marqué par la réflexion sur le devenir de l’éducation et la crise des apprentissages ». Il s’est réjoui aussi du développement des infrastructures éducatives dans la commune de Boulougou qui, en plus des écoles primaires et lycées, bénéficie d’une université, notamment l’université Saint-Dominique.

Le ministre de l’Éducation nationale a invité d’autres personnes à s’inspirer de l’exemple de ceux de Gana pour la promotion de l’éducation.

Sous le regard des autorités coutumières, religieuses et administratives, le ministre a fait un don de 1 000 cahiers de 300 pages et 2 000 de 200 pages. Les anciens élèves de l’école primaire publique de Gana ont aussi remis une somme de 150 000 francs CFA au ministre pour l’effort de paix.

Le préfet de la province du Bazèga, Modeste Ouédraogo, par ailleurs chef de la délégation spéciale de Doulougou, a exprimé sa satisfaction pour la réussite de cet évènement. Au ministre, il a exposé certaines difficultés que rencontre l’école. Il s’agit de l’insuffisance de tables-bancs et du manque d’éclairage.

En rappel, les activités de cet évènement se sont tenues du 14 au 16 décembre. Il s’agissait entre autres de matchs de football, d’une campagne de dépistage de troubles visuels, d’une projection cinématographique portée sur la sensibilisation à la cohésion sociale. Des actions seront encore engagées au bonheur de la commune, a laissé entendre le président du comité d’organisation.

Le cinquantenaire immortalisé par la mise en terre d’un plant.

La cérémonie a été marquée par une remise d’attestions de reconnaissance aux enseignants, au chef de canton, aux autorités administratives. Des prix ont été remis aux filles qui ont participé à la course cycliste. La première est repartie avec un vélo et une somme de 10 000 francs CFA. Quatre autres ont été encouragées avec un bidon d’huile de 5 litres chacune. La cérémonie a été aussi marquée par un témoignage du premier directeur de l’école qui a été livré par son représentant. La plantation de l’arbre du cinquantenaire a sonné le glas de cette célébration.

L’évènement a été parrainé par Hubert Kabré et co-parrainé par Saïdou Compaoré.

Serge Ika Ki
Lefaso.net