D’entrée de jeu, il faut souligner que ce projet vise à renforcer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones ciblées de la région du Sahel. Les pays bénéficiaires sont : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

Concrètement, ce projet va permettre d’améliorer la santé animale et le contrôle des médicaments vétérinaires ; de gérer de façon durable des paysages et d’améliorer la gouvernance ; d’améliorer des chaînes de valeurs du bétail ; d’améliorer l’inclusion sociale et économique des femmes et jeunes ; de faire un renforcement institutionnel, de prévention et de réponse aux crises.

Il faut rappeler que le Comité technique régional (CTR) du projet est un instrument de gouvernance. Il a pour objectif de contrôler et de suivre l’exécution du projet au niveau des pays et au niveau régional, de faire des recommandations pour sa mise en œuvre efficace et efficiente.

La réunion va s’étaler sur deux jours (14 et 15 décembre 2023)

Cette quatrième réunion du CTR va permettre de rendre compte des résultats des missions d’appui à la mise en œuvre du PRAPS-2 aux membres du CTR. En outre, d’examiner l’état de mise en œuvre du Plan de travail du budget annuel (PTBA) 2023 et la version provisoire du PTBA 2024 du PRAPS-CILS. Puis de discuter des difficultés rencontrées et de faire des recommandations pour la mise en œuvre efficace et efficiente du projet. Enfin, d’échanger sur un certain nombre de dossiers spécifiques.

« Il convient de rappeler que l’année 2024 sera également consacrée à la revue à mi-parcours de la deuxième phase du projet, ou tout au moins les travaux préparatoires de cette revue, indispensables aux éventuels ajustements à opérer pour l’atteinte des résultats escomptés.

« Le CILSS se réjouit de pouvoir toujours compter sur votre disponibilité et engagement continus pour soutenir la noble cause poursuivie par le PRAPS-2 » Abdoulaye Mohamadou aux participants

Au-delà du devoir de redevabilité sur la mise en œuvre du PRAPS-2, la présente réunion du CTR fournira l’occasion d’échanger sur des dossiers importants parmi lesquels, le forum de haut niveau sur le pastoralisme dix ans après la Déclaration de Nouakchott d’octobre 2013 nommé « Nouakchott +10 », après celle de N’Djamena tenue plus tôt la même année, que le CILSS, la Banque mondiale avec l’appui de la République islamique de Mauritanie envisagent d’organiser courant deuxième trimestre 2024.

Le CILSS voudrait en faire un évènement participatif et inclusif impliquant l’ensemble des partenaires impliqués dans le sous-secteur élevage et pastoralisme » a déclaré dans son allocution, le secrétaire exécutif du CILSS, Abdoulaye Mohamadou.

C’est le ministre délégué chargé des ressources animales du Burkina Faso, le Dr Amadou Dicko qui a prononcé le discours d’ouverture à cette quatrième réunion. Dans son allocution, il a dit ceci : « Cette rencontre se tient au moment où les pays du Sahel mettent en œuvre des politiques volontaristes en matière de développement rural. Nous croyons fermement que le pastoralisme s’il est encadré et accompagné de manière adéquate, demeure l’un des principaux leviers de l’émergence de nos pays. Il représente également une voie sûre pour lutter contre la pauvreté, l’insécurité et le terrorisme en créant des opportunités d’emplois pour les jeunes » a-t-il affirmé.

Dr Amadou Dicko a précisé que le Burkina a fait du développement de la filière élevage une priorité

Doté d’une enveloppe financière de 467 millions de dollars US financée par la Banque mondiale, y compris le financement additionnel au profit de la Mauritanie et du Niger, le PRAPS-2 comporte des réalisations nationales qui sont mises en œuvre par les pays et une dimension régionale de coordination et de mise en œuvre d’activités de nature régionale, sous la responsabilité du CILSS, mandaté par les pays pour coordonner le projet sous l’égide politique de la CEDEAO et de l’UEMOA.

SB
Lefaso.net