« Faire de son métier une réussite en période de crise sécuritaire et économique en Afrique subsaharienne ». C’est le principal thème de cette 5e édition du SMSI qui a regroupé les acteurs du secteur informel avec pour objectif l’incubation des acteurs de l’économie informelle vers le formel.

Pour ce faire, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et le Fonds d’appui à la formation et à l’apprentissage (FAFPA) se sont entretenus avec les porteurs de projets sur le mode de « financement et de développement de l’entreprise ». Pendant 30 minutes, les participants et les conférenciers ont échangé sans langue de bois sur les mécanismes de financement des entreprises. Ils ont invité les participants à aller à l’information dans les structures d’accompagnement du secteur privé. Aussi, Jean Ives Sawadogo du FDCC, a expliqué aux bénéficiaires de la formation, les conditions d’accès au financement. Ainsi, « pour bénéficier du financement, les structures ont le choix de s’organiser en association ou de se constituer en entreprise », a-t-il fait savoir.

Des savoirs-faire endogènes exposés à cette occasion

La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a été invitée pour donner une communication sur la « formalisation des entreprises, source de relance économique ». Animée par Nina Christelle Kiélem, directrice de la facturation normalisée et des téléprocédures à la CCI-BF, ce fut l’occasion de mieux outiller et sensibiliser les porteurs de projets sur l’importance de cette institution dans le cycle de vie des entreprises.

Nina Christelle Kiélem, directrice de la facturation normalisée et des téléprocédures à la CCI-BF, a échangé avec des jeunes sur la formalisation des entreprises

Dans sa communication, elle a aussi passé en revue les produits et les services de l’institution. « Nous avons exposé nos produits et services que nous faisons à la Chambre de commerce puisque nous intervenons de la création de l’entreprise jusqu’à l’accompagnement pour la gestion et le développement à l’international », a-t-elle expliqué. Dans cet élan, elle a expliqué la procédure de formalisation des entreprises aux participants et les avantages que les entreprises pourraient en tirer. « L’Etat a mis en place plusieurs structures d’accompagnement mais les missions restent souvent méconnues du grand public. La tenue de ce type d’activités vient résoudre un tant soit peu le manque d’information ou la désinformation sur les missions des structures d’appui au secteur privé », a-t-elle laissé entendre.

A l’issue de sa communication, les participants ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’explication des panelistes.

Yonli Jonathan, titulaire d’une licence en soins infirmiers, est dans le tissage depuis sa tendre enfance. Après la communication, il a traduit sa reconnaissance à la panéliste pour les explications. « Cette formation m’a apporté beaucoup de bien parce que désormais, je connais les démarches à suivre pour la formalisation d’une entreprise. C’est une occasion nous parce que nous ne sommes plus dans la désinformation, nous savons quelle destination prendre pour la création d’une entreprise », a-t-il laissé entendre, ajoutant qu’il a « un pied dans les études et l’autre dans l’entrepreneuriat ».

A la différence de Yonli Jonathan, Joël Tiendrébéogo n’a pas fait de longues études et évolue dans l’art plastique. C’est un soupir de soulagement qu’il a poussé après cette communication, parce que dit-il, « les choses sont claires maintenant ». Il a profité de l’occasion pour saluer les initiateurs du salon qui constitue une grande vitrine pour eux, les porteurs de micro-projets.

La gouverneure salue ce cadre de partage d’informations

Après avoir effectué la visite dans les expositions, la gouverneure de la région du Plateau central, Sy Assétou Barry, accompagnée d’une forte délégation, est passée encourager les organisateurs. « Je suis venue les encourager et féliciter parce que cet évènement vise à renforcer les capacités des acteurs du secteur informel », a-t-elle indiqué, exhortant les participants à profiter des opportunités qui leur sont offertes par l’Etat et les partenaires.

La gouverneure de la région du Plateau central, Sy Assétou Barry, était passée encourager les organisateurs

L’objectif de cet évènement, selon Sosthène Ouédraogo, coordonnateur du SMSI, vise à orienter les acteurs de l’économie informelle vers la formalisation, gage de la relance économique de notre pays.

Exposition, don de sang et communications, sont entre autres, les activités qui étaient au menu de cette édition du Salon des métiers du secteur informel.

L’évènement a été patronné par le ministre des sports, avec la présidence de madame le gouverneur de la région du Plateau central. Le cap est mis sur la prochaine édition qui aura lieu à Ouagadougou, au second trimestre de l’année 2024.

Le coordonnateur du SMSI, Sosthène Ouédraogo, a traduit sa reconnaissance aux partenaires

S.I.K
Lefaso.net