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Récupération des terres dégradées et promotion des pratiques agroécologiques : un projet d’environ 1,2 milliards de francs CFA lancé

Publié le jeudi 30 novembre 2023 à 17h02min

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Récupération des terres dégradées et promotion des pratiques agroécologiques : un projet d’environ 1,2 milliards de francs CFA lancé

Le conseiller technique représentant le gouverneur de la région du Centre-nord, Fidèle Ouédraogo, a procédé ce jeudi 30 novembre 2023, à Kaya, au lancement du Projet de promotion des pratiques agroécologiques et de valorisation des productions agricoles « RILGRÉ ». Un projet financé par le royaume de Belgique à travers l’Agence belge de développement (Enabel) dans le cadre du Portefeuille thématique climat Sahel (PTCS)-volet Burkina Faso.

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du Sahel, est vulnérable aux changements climatiques et à la dégradation des terres. Ces phénomènes ont de profondes implications sur les systèmes de subsistance, la sécurité alimentaire, la perte de biodiversité et d’autres services écosystémiques essentiels à la survie de la population. Le Projet de promotion des pratiques agroécologiques et de valorisation des productions agricoles « RILGRÉ » apparaît comme une solution en matière de renforcement de la résilience. Il porte la griffe d’un consortium que sont Solidar Suisse et l’Association Beo-Neeré agroécologie soutenues par un partenaire local, l’Association Wendkuni de Boulsa.

Le représentant pays de Solidar Suisse, Dieudonné Zango

Dans son allocution, le représentant pays de Solidar Suisse, Dieudonné Zango, a fait aux participants une présentation du présent projet qui signifie « nourrir » en langue mooré et dont le but ultime est d’améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et restaurer de manière durable les écosystèmes naturels du Sahel. Ceci en vue de renforcer la résilience des populations vulnérables face au changement climatique.

Photo de famille

Le projet bénéficiera à 20 000 personnes

D’une durée de 36 mois allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2026, l’intervention du projet couvre les communes de Absouya, Kogho, Meguet et Salogo dans la région du Plateau-central ; les communes de Andemtenga, Kandi, Koupéla, et Pouytenga dans la région du Centre-est et enfin les communes de Pibaoré, Ziga, Boala, Boulsa et Dargo dans la région du Centre-nord.

Ce projet de 1 900 000 euros, soit 1 246 318 300 de francs CFA, projette de toucher 20 000 personnes issues des ménages des groupes cibles, les institutions de micro finance, les commerçants, les consommateurs des produits agricoles. Spécifiquement, les groupes cibles sont constitués de 13 sociétés coopératives simplifiées (Scoops) de production de bio fertilisants et bio pesticides, 26 Scoops de production de riz, niébé, sésame et arachide, 13 Scoops de transformation/ conservation de riz, niébé, sésame et arachide, 13 Communautés de pratiques agroécologiques (CoRi), 30 Associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC), 3 000 petits exploitants agricoles individuels, des personnes déplacées internes et des personnes vivant avec un handicap, a précisé M. Zango.

Le représentant du gouverneur de la région du Centre-nord, Fidèle Ouédraogo, le projet RILGRÉ entre en droite ligne des politiques et stratégies de développement du Burkina Faso

Dans le cadre de ce projet, une série d’activités est au programme. Au nombre de ces activités, le représentant pays de Solidar Suisse a cité l’aménagement de 2 650 hectares de terres dégradées, Ia production de 7 000 tonnes de riz dans 13 sous-bassins versants, la réalisation d’ouvrages CES/DRS, la promotion de l’agroforesterie, et de l’utilisation de compost biokashi, et de biochar.

A cela, il faut ajouter la mise en place de champs écoles collectifs, de chaînes de valeurs dans le niébé, sésame, arachide et riz mais aussi le renforcement des unités économiques de production, de transformation et conservation. La réussite de cette initiative nécessite l’engagement et l’accompagnement de tous les acteurs et de toutes les parties prenantes. C’est pourquoi, le gouverneur de la région du Centre-nord, à travers la voix de Fidèle Ouédraogo, exhorte les présidents des délégations spéciales des communes d’intervention à faciliter et à accompagner le consortium pour une mise en œuvre réussie du projet RILGRÉ. Les services techniques déconcentrés de l’Etat ainsi que des autres organisations techniques du domaine des trois régions d’intervention ont également un rôle à jouer.

Selon le représentant de l’Enabel, le portefeuille thématique climat Sahel régional couvre quatre pays du Sahel à savoir le Burkina-Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal pour une durée de cinq ans (2022-2026)

Dix projets à financer au Burkina entre 2022-2026

« Sur le terrain, vous êtes nos interfaces privilégiées et aussi les pierres angulaires en matière de durabilité des efforts de résilience entrepris par les différents partenaires au développement », a fait savoir le gouverneur. En retour, il a dit son engagement à accompagner les acteurs dans la mise en œuvre du projet en vue d’un développement harmonieux et durable de la région.

Le Projet RILGRÉ bénéficie de la convention de subsides dans le cadre du portefeuille thématique Climat Sahel régional-volet Burkina Faso. Entièrement financé par la Belgique, le PTCS-volet Burkina Faso a été lancé en septembre 2022, dans un contexte sécuritaire et humanitaire extrêmement difficile pour le Burkina Faso. « Le royaume de Belgique démontre ainsi son entière disponibilité à accompagner le gouvernement du Burkina Faso afin de renforcer la résilience des populations et d’améliorer leurs conditions de vie et à rassurer », a déclaré le représentant du directeur pays, Cyril Koné. Tout en félicitant le consortium Solidar Suisse/ABNA pour la qualité de sa proposition et la pertinence des approches, le chef de projet à Enabel a rassuré de la disponibilité d’Enabel à les accompagner dans la mise en œuvre du projet RILGRÉ.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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