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Région du Liptako-Gourma : Bientôt un réseau de jeunes leaders pour promouvoir la transhumance pacifique

Publié le mardi 21 novembre 2023 à 14h00min

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Région du Liptako-Gourma : Bientôt un réseau de jeunes leaders pour promouvoir la transhumance pacifique

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé un atelier de mise en place et d’opérationnalisation du réseau transfrontalier de jeunes et de femmes leaders pour la promotion de la transhumance dans la région du Liptako-Gourma. Cette rencontre a réuni des acteurs de l’élevage, des associations d’éleveurs et des jeunes leaders du Burkina Faso, du Mali et du Niger. L’atelier a lieu ce mardi 21 novembre 2023 à Ouagadougou.

Les travaux vont se dérouler sur trois jours. A la fin, les participants vont définir une feuille de route. Ce qui va leur permettre de mettre en œuvre des activités de plaidoyer et de mobilisation des différents acteurs intervenant dans le domaine de l’élevage pour promouvoir une transhumance pacifique et apaisée dans la sous-région.

Cet atelier entre dans le cadre du projet « Promotion d’une transhumance pacifique dans la région du Liptako-Gourma » qui a débuté en février 2020. Il est à sa deuxième phase.

Ousmane Niang, coordonnateur du programme de stabilisation communautaire à l’OIM

La transhumance transfrontalière dans la région du Liptako-Gourma constitue une pratique traditionnelle vitale pour les communautés d’éleveurs à travers les frontières du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette zone de continuité socioculturelle dont l’agriculture et l’élevage sont les principaux moyens de subsistance de la population est aujourd’hui particulièrement touchée par les conséquences du changement climatique, de la dégradation des ressources naturelles ainsi que d’une insécurité croissante », a rappelé le coordonnateur du programme de stabilisation communautaire à l’OIM, Ousmane Niang.

Vue partielle des participants

« Cette rencontre revêt une importance capitale. Car elle vise à renforcer la coopération entre les différents acteurs impliqués dans le domaine de la transhumance. En effet, une bonne collaboration transfrontalière demeure essentielle pour relever les défis communs auxquels sont confrontées les communautés pastorales de part et d’autre des frontières. Et promouvoir des pratiques durables et inclusives. Je tiens également à souligner l’importance de l’inclusion des jeunes et des femmes dans ce processus conformément aux résolutions des nations unies qui exhortent à une participation active des jeunes et des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Leurs voix et leurs expériences sont aussi essentielles pour élaborer des solutions adaptées et efficaces. Il est donc primordial de veiller à ce que leur participation soit pleinement prise en compte et valorisée », a indiqué le coordonnateur du programme de stabilisation communautaire à l’OIM.

Il a invité les participants à formuler des recommandations concrètes pour une plus large vulgarisation de cette initiative.

Le conseiller technique auprès du gouverneur de la région de l’Est, Sékou So, pense que cette rencontre est importante. Car dit-il, cela permet aux différents acteurs de mieux s’organiser pour faire face au question de transhumance qui rencontre de grosses difficultés au regard de la crise sécuritaire que les États du Sahel connaissent.

Le conseiller technique auprès du gouverneur de la région de l’Est Sékou So, président de l’atelier

« Aujourd’hui, le constat est que la transhumance et le pastoralisme sont menacées par un environnement sociopolitique et sécuritaire défavorable. Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, la protection des transhumants et pasteurs a été érodée par la fragilité des Etats dû aux multiples facteurs tels que la non application de certaines réglementations, ce qui a déclenché des tensions intercommunautaires entre les pasteurs mobiles et les agriculteurs sédentaires. Malgré les efforts de résolution, la survivance des tensions demeure en raison de l’insuffisance de la prise en compte de toutes les réalités sociale, économique, culturelle et politique qui fondent les communautés affectées. D’où la nécessité d’avoir une approche holistique dans le processus d’identification, de prévention et de résolution desdits conflits », a signalé le conseiller technique.

Pour lui, il est plus que nécessaire de mettre en place des cadres de concertation et d’échanges pour pouvoir résoudre les questions de conflits résiduels qui règnent au niveau de la région du Liptako-Gourma entre agriculteurs et éleveurs.

D’où la tenue de cet atelier qui marque la création du Réseau de jeunes et de femmes leaders pour promouvoir une transhumance pacifique dans le Liptako-Gourma. Les participants sont donc venus du Mali, du Niger et du Burkina Faso, et représentent des services techniques des trois pays et des organisations locales intervenant dans le pastoralisme au niveau local.

Le projet de promotion d’une transhumance pacifique dans la région du Liptako-Gourma, financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies, en abrégé PBF, est conjointement mis en œuvre par l’OIM et la FAO, en étroite collaboration avec l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG) et les autorités gouvernementales des trois pays.
Au Burkina Faso, les régions de l’Est et du Sahel sont bénéficiaires du projet.

Rama Diallo
Lefaso.net

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