En effet, pour Me Yanogo, les conclusions des rapports d’expertises ont été données à toutes les parties. "On a demandé par la suite aux parties si elles avaient des observations. Ensuite, il a aussi été demandé si les parties avaient des contestations. Il n’y a pas eu de réaction. Aujourd’hui, on nous amène quelqu’un qui, en réalité, fait une contre-expertise", s’offusque Me Yanogo.

Selon Me Karambiri, conseil de Bolloré Logistic, n’importe qui ne doit pas intervenir à ce procès sans que toutes les parties ne soient, au préalable, informées. "Cela donne l’impression que les choses sont déjà jouées. Nous devrons être informés à l’avance de l’intervention de M. Yonli, d’autant plus, qu’il était dans la salle depuis le début des débats. Et subitement, on lui permet de faire un exposé à la barre. Est-ce que le tribunal pense que le droit de la défense a été respecté ? ", interroge Me Karambiri et de répondre : " Non. Nous constatons qu’un élément de près de 1h20 a été exposé sans qu’on ne soit au préalable informé. Moi j’aurais aimé avoir cet exposé dans l’intérêt de mon client au lieu de nous mettre devant les faits accomplis".

À l’issue des contestations de Me Karambiri, le tribunal a rappelé les deux experts judiciaires à la barre. Aussitôt à la barre, l’expert Gomina a demandé au tribunal qu’on lui permette aussi de présenter, à la barre, ce pourquoi ils ont été convoqués à ce procès.

Le tribunal a suspendu l’audience pendant quelques minutes tout en invitant toutes les parties à son bureau pour une mise au point.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net