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Burkina/Santé sexuelle : La semaine nationale de la planification familiale lancée

Publié le lundi 6 novembre 2023 à 16h30min

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Burkina/Santé sexuelle :  La semaine nationale de la planification familiale lancée

Le ministère en charge de la santé, à travers la direction de la santé de la famille et avec l’appui des partenaires intervenant dans le domaine de la planification familiale dont le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), a lancé la Semaine nationale de la planification familiale (SNPF) 2023. Ce lancement a eu lieu dans la province du Bazèga, région du Centre-sud. La cérémonie a été présidée par la gouverneure de la région.

La 12e édition de la semaine nationale de la planification familiale se déroulera du 06 au 12 novembre 2023 dans tous les districts et régions sanitaires du pays. Elle est placée sous le thème « Semaine nationale de la planification familiale, plus de 10 ans de progrès : l’urgence d’accélérer demeure pour l’atteinte des ODD avec les communautés ».

« Investir dans la planification familiale est une nécessité car elle permet non seulement d’éviter environ 32% des décès maternels et près de 10% des décès infantiles. Et aussi cela contribue de façon significative à réduire la pauvreté et la faim, à renforcer l’autonomisation des femmes et à améliorer l’éducation pour tous ainsi que la préservation de l’environnement », a indiqué le représentant résident adjoint, chargé du bureau de l’UNFPA au Burkina Faso, Cheikh Mohamed Tidiane Mbengue.

Le représentant résident adjoint, chargé du de l’UNFPA a rassuré de leur engagement au côté du pays pour créer les conditions nécessaires pour une transition démographique favorable à son développement social et économique.

Le représentant résident adjoint chargé du bureau de l’ UNFPA Cheikh Mohamed Tidiane Mbengue

l’UNFPA traduit en pratique son engagement de « réaliser un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre la diversification de nos appuis qui, en plus des stratégies de renforcement du système de santé, accordent une importance particulière au renforcement du partenariat. Et aux stratégies novatrices permettant d’accélérer l’accès des populations et notamment les femmes et les jeunes aux services de santé de la reproduction et de planification familiale. Il s’agit pour nous, de recentrer nos efforts pour répondre au mieux aux besoins non satisfaits en matière de planification familiale qui représentent environ 16% des femmes en âge de procréer. Cela constitue un grand défi et nous interpelle », a notifié monsieur Mbengue.

Selon Cheikh Mohamed Tidiane Mbengue, ce qui est recherché à travers cette semaine nationale c’est de tout faire pour que les femmes des localités les plus éloignées puissent bénéficier des services de la planification familiale pour préserver leur vie. Et pour qu’elles puissent avoir les réponses à leurs besoins en matière de santé de la reproduction. « Aujourd’hui pratiquement 1 million de femmes sont dans le besoin par rapport à la santé de la reproduction. Pour cette semaine, l’UNFPA a consenti près de 300 millions de francs CFA pour appuyer le gouvernement en plus d’autres partenaires pour que l’offre de santé soit intensifiée au dernier kilomètre. Et qu’il y ait une grande mobilisation sociale et un plaidoyer fort un peu partout pour que les femmes puissent disposer de ces services », dit-il.

La gouverneure de la région du Centre-Sud Yvette Nacoulma

Selon le directeur général du ministère de la Santé, Dr Issa Ouédraogo, cette année la semaine nationale de la planification familiale compte toucher 52 000 femmes. Aussi au cours de cette semaine les acteurs comptent intensifier les plaidoyers auprès des partenaires des leaders coutumiers, religieux et politiques.

Dr Ouédraogo a indiqué qu’il s’agit aussi pour eux de faire en sorte que les produits contraceptifs soient disponibles dans les zones à fort défi sécuritaire.

Pour la gouverneure de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma, la planification familiale participe grandement à l’épanouissement de l’ensemble des couches sociales et occupe une place prépondérante dans les choix stratégiques du pays.

D’après elle, malgré les efforts conjugués du gouvernement, des partenaires et la société civile en faveur de la planification familiale, les indicateurs de santé restent peu reluisants. « Le taux de prévalence contraceptive moderne est de 31,9%. Les besoins non satisfaits en planification familiale sont de 16,4%.

L’indice synthétique de fécondité est de 4,4 enfants par femme. Le ratio de mortalité maternelle est de 222,9 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Il nous faut aller plus loin et plus vite pour améliorer ces indicateurs », a interpellé la gouverneure.

Rama Diallo
Lefaso.net

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