Cet atelier s’inscrit dans la mise en œuvre du projet Ho-halé dont l’objectif est de promouvoir la pisciculture, l’apiculture et la production du moringa dans 17 communes des provinces de la Comoé et de la Léraba. Aux dires de Adam Diouf, directrice de l’ONG Helvetas, il doit mener la réflexion pour une mise à l’échelle des acquis à travers un plaidoyer.

A la découverte du bassin piscicole

Le PDS de Niangoloko, Ousseni Ouédraogo, représentant le gouverneur de la région des Cascades, s’est réjoui de la tenue de cette activité. « L’ONG Helvetas par ma voix vous remercie également de la détermination et de l’accompagnement que vous avez toujours su faire montre à son égard et aux côtés des populations dans la mise en œuvre du projet Ho-halé dan la région des Cascades », a-t-il dit avant de souligner que le projet Ho halé est un puissant instrument en terme d’offre de service de renforcement des capacités des acteurs de la filière moringa, apiculture et pisciculture au regard de la démultiplication des formations qui y sont implémentées. Ce projet, à l’en croire, a pour ambition de lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, de promouvoir l’insertion professionnelle et entrepreneuriale des jeunes et des femmes et de booster les entreprises dans les secteurs Agro Sylvo pastorale dans la région.

Selon Adam Diouf, directrice de Helvetas Burkina, l’objectif c’est une mise à l’échelle des acquis du projet dans la région

Pour le frère Cyrille Kondombo, du centre CLIMA, facilitateur de la filière pisciculture du projet Ho halè, le projet a été un grand acquis pour eux, puisqu’il a soutenu le centre dans la mise en place d’une unité de production d’aliments. L’une des contraintes de cette filière étant la difficulté d’approvisionnement en aliments. Ce projet, a-t-il indiquer, leur a permis donc de résoudre un problème majeur dans la région des Cascades. Et de noter que « c’est avec ce projet que j’ai découvert le développement des systèmes de marchés puisque le projet perçoit toute activité dans un processus de business ». Les travaux, ponctués de communications et d’échanges, ont été suivis par la visite de deux sites de production de moringa et de pisciculture encore appelés « sites écoles ».

Les sites écoles sont des dispositifs que le projet ho halè a mis en place pour pouvoir atteindre en terme de formation, de renforcement de capacités, les acteurs les plus reculés notamment les jeunes et les femmes. « Le champ école est un lieu d’apprentissage, une opportunité à faire des affaires », a confié Adam Diouf, la directrice de Helvetas. Cette 2e phase du projet vise donc à ses dires à capitaliser, à pérenniser les acquis. « C’est une mise à l’échelle qu’on veut maintenant », a-t-elle relevé.

Le site école de moringa arrosé à l’aide d’un système de goutte à goutte a suscité l’admiration des visiteurs

Et Helvetas n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Son souhait à en croire sa directrice est qu’à la fin du projet, les actions continuent et qu’il y ait un accès à cette formation auprès des autorités locales, des collectivités, de l’État, et des acteurs du secteur privé. Et cela passe de son avis par la création d’un comité de travail qui aura pour tâche de définir les prochaines étapes des besoins. Le projet ho halé dans la région des Cascades est financé par le Service de Développement du Liechtenstein (LED) à hauteur de 800 millions de francs CFA.

Romuald Dofini
Lefaso.net