C’est tôt le matin que les membres de la SONATUR avec à leur tête leur directeur général, accompagnés par les habitants du quartier Cissin, se sont déportés sur le site de l’institution à "Cissin 2020", pour rendre le cadre agréable à la vue. « Le choix de ce site n’est pas fortuit. Nous voulons par cette action interpeller les riverains à cesser de polluer le milieu. Il n’est pas occupé et l’idée derrière cette initiative c’est d’appeler ceux qui ont des parcelles sur ce site, de venir construire. On y voit juste les mendiants, certains y font du commerce, d’autres l’utilisent à des fins de dépotoir. Ce qui n’est pas bien pour nous même, mais aussi, pour la ville », a rappelé le directeur général de l’institution, Boureima Ouattara.

« Le gouvernement peut placer des poubelles dans ces types d’endroits et un peu partout ailleurs. Ça évitera que les ordures se retrouvent partout », Boureima Ouattara

Pour Adama Séré, conseiller principal du directeur général, cette action de salubrité va au-delà même de la SENAC qui invite à poser de bonnes actions et à être exemplaire. Être propre de ces dires, est un « devoir ». « Aujourd’hui, on entend parler de certaines maladies comme la dengue, le paludisme. Elles sont en partie dues à notre hygiène défectueuse. Le message ici c’est de sensibiliser chaque individu de ce quartier, de notre service et au-delà, du Burkina Faso tout entier, pour que nos cours, nos maisons, nos écoles, nos lieux de service, notre environnement en général, soient propres », dit-il.

Un jeune de l’association "Citoyens unis pour une ville propre" drainant une brouette d’ordures vers le camion censé transporter les déchets

Après cette étape de déblaiement, le plus dur c’est de maintenir le cadre idéal. En effet, ce site a plus d’une fois été nettoyé. Mais par la suite, les déchets de tout genre s’y retrouvent. Pour le Samend naaba de Guéré, par ailleurs président de l’association "Citoyens unis pour une ville propre", il est temps de sévir pour que soient bannis ces comportements. « Ceux qui rendent les lieux publics sales ou notre environnement sale le font tout en sachant pertinemment que ce n’est pas bien. Il y en a qui sont riches mais ils jettent les ordures au hasard. Ils jettent l’eau au hasard. Ces tas d’ordures qui sont là sont l’œuvre des taxis motos. Ce sont eux qui viennent la nuit et qui les déversent ici. Vu qu’ils n’acceptent pas la solution de la facilité, il faut sévir. On peut par exemple garder les lieux pour qu’il ne soient pas pollués. Celui qui se fait prendre, il paie une amende ! Je crois que c’est ainsi qu’on peut vraiment conserver notre environnement propre », a-t-il proposé.

« L’initiative de la SONATUR est à saluer mais je crois qu’on peut aussi clôturer le site pour éviter les désagréments », Samend naaba de Guéré

Erwan Compaoré
Lefaso.net