Burkina/ Insertion socio- professionnelle : Des kits d’installation remis à 194 apprenants PDI et hôtes à Pouytenga
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L’Agence belge de développement (ENABEL), en collaboration avec ses partenaires, Trias, ICCO part of cordaid et Ocades Koupéla ont remis des kits d’installation à 194 Personnes déplacées internes (PDI) et hôtes à Pouytenga, dans la région du Centre-est. La cérémonie de remise a été présidée par le président de la délégation spéciale de la commune de Pouytenga, Rodrigue Kanguembega, en compagnie du représentant de l’agence belge, Inoussa Sankara, et de celui du consortium des ONG de mise en œuvre (Trias, Ocades et ICCO part of cordaid), Emmanuel Zombré.
C’est dans une ambiance festive que les femmes PDI et celles des populations hôtes de Pouytenga et des autres communes bénéficiaires ont clôturé en harmonie leur formation dans les différents corps de métiers ce 20 octobre 2023. Elles ont fait des pas de danse au son d’un DJ du terroir pour montrer leur joie et leur reconnaissance aux donateurs et aux équipes techniques des services de l’Etat présents.
Cette journée du 20 octobre marque ainsi la clôture officielle de leurs formations et la remise des kits d’installation pour leurs différents métiers. Cette remise symbolique de ces kits s’est tenue dans les locaux de la mairie de la commune urbaine de Pouytenga.

En prenant la parole en premier pour s’adresser au public à cette occasion, le représentant du consortium des ONG de mise en œuvre, Emmanuel Zombré, a rappelé qu’ils étaient au total 200 jeunes hommes et femmes/filles, dont 140 PDI et 60 hôtes identifiés et formés aux métiers, mais en fin de compte 194 ont pu achever la formation. Les kits d’installation qu’ils ont reçus à cet effet sont composés, entre autres, des kits de mécanique, de tissage, de couture, et de coiffure, des ustensiles de cuisine et autres.
Par ailleurs, il faut rappeler que cette formation et remise officielle de kits d’installation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé "offre de solutions pour une résilience inclusive, durable et territorialisée (DROITS).
C’est un projet d’urgence, selon Emmanuel Zombré, qui a été réalisé en 14 mois, en partenariat avec 24 structures de formation qui ont formé les apprenants dans onze corps de métiers. C’est pourquoi, dit-il, le temps reparti pour la formation a été très court, notamment quatre à six mois dans les communes d’intervention que sont Koupéla, Pouytenga, Bittou et Ouargaye. Les corps de métiers concernés sont, entre autres, la couture, la coiffure, la soudure, la mécanique à deux roues, l’électricité solaire et le tissage. Mais en revenant de façon générale sur le projet, le représentant a rappelé que son objectif a été de soutenir spécifiquement la création d’opportunités d’emplois et de revenus pour les populations déplacées internes et leurs hôtes.
En plus de cela, il visait aussi à renforcer les capacités des acteurs locaux à implémenter des dispositifs d’insertion socio-professionnelle et de développement de l’emploi pour les PDI et leurs hôtes. Il a également saisi l’occasion pour parler des acquis de ce projet d’urgence qui a permis d’accompagner 774 femmes et structures de formation, ainsi que des ateliers, 194 jeunes filles à apprendre un métier, des jeunes formés à identifier les métiers porteurs et accorder des cash transferts aux bénéficiaires. Il a terminé son allocution par un plaidoyer envers les services techniques de l’Etat pour asseoir des dispositifs d’accompagnement des jeunes et des femmes dans l’insertion socio-professionnelle.
Travailler pour faire bénéficier aux autres les retombées
En s’adressant aux bénéficiaires, le représentant de l’agence belge, Inoussa Sankara, leur a fait savoir qu’ils ont reçu la formation, les kits d’installation, donc la balle est désormais dans leurs camps et ils doivent travailler à encourager les initiateurs pour qu’ils poursuivent le projet en faveur des autres personnes vulnérables. Pour cette première phase du projet, ce sont plus de 400 millions de FCFA qui ont été investis et pour les quatre prochaines années, ENABEL prévoit injecter plus de 30 millions d’euros dans le domaine de la résilience au Burkina Faso, a-t-il lâché.
Louise Anne Kabore, la représentante des bénéficiaires et l’autorité communale, le président de la délégation spéciale, Rodrigue Kanguembega, ont tous deux exprimé leur satisfaction quant à la mise en œuvre de ce projet au profit des PDI et leurs hôtes. Selon la représentante des bénéficiaires, cette formation va bénéficier à leurs enfants, petits-enfants et à elles-mêmes. Tout en soulignant que lorsqu’on apprend à une personne à pécher au lieu de lui donner du poisson, c’est le plus important, parce que cela lui permettra d’être indépendante.
Yvette Zongo
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