Le comité de pilotage du projet MODHEM+ DDC s’est réuni pour examiner l’état d’exécution du projet au cours des deux premières années et de formuler des recommandations à l’attention de l’unité de gestion et des différents partenaires intervenant dans l’exécution du projet.

Cette session se présente comme un cadre de discussions ouvert pour faire le bilan mais surtout pour se donner de meilleures orientations afin d’améliorer l’impact sur le terrain, a indiqué le président CoPilL/MODHEM+DDC, Adama Boro par ailleurs Directeur général du foncier, de la formation et de l’organisation du monde rural (DGFOMR) et responsable du programme budgétaire 079 – Sécurisation foncière, formation professionnelle agricole et organisation du monde rural dans lequel est inscrit le Projet MODHEM+/DDC

Le secteur agro pastoral contribue à plus de 35% au Produit intérieur brut (PIB) et emploi plus de 80% de la population active, a rappelé monsieur Boro.

Le président CoPilL/MODHEM+DDC, Adama Boro

« En dépit des efforts consentis par l’Etat et les partenaires, le secteur de l’élevage connaît encore d’énormes défis liés entre autres à la pression grandissante sur les ressources naturelles, à la faible organisation des acteurs, à la réduction des espaces pastoraux et des aires de pâture. Face à ce tableau assez complexe, nous sommes davantage confortés que l’élan pris par le projet MODHEM+DDC, répond à un réel besoin de l’Etat de développer le secteur de l’élevage au Burkina », a dit le président COPIL/MODHEM+DDC.

« Nous avons aménagé un couloir de 217 km de piste à bétail. Tout au long de ce couloir nous avons mis 18 points d’eau et nous avons aménagé 6 aires de repos pour permettre aux animaux dans leur parcours de se restaurer et de pouvoir se reposer s’il le faut. Nous avons aménagé deux marchés à bétail quatre unités fourragères, deux postes vétérinaires et deux abattoirs. Pour les ménages nous avons mis en place 80 biodigesteurs qui produisent une quantité énorme de compost et de biogaz pour permettre aux ménages de vivre dans des conditions assez décentes », a souligné le manager du projet Kassoum Ouédraogo.

Le manager du projet Kassoum Ouédraogo

Et d’ajouter « Nous avons un axe qui vise à améliorer le cadre institutionnel, réglementaire et politique. Que ce soit au niveau central, nous avons accompagné le ministère en charge de l’élevage pour réviser la loi d’autorisation relative à l’agropastoralisme pour l’adapter au contexte actuel. Au niveau local, nous permettons aux collectivités de proposer de petits textes juridiques qui peuvent encadrer l’utilisation des ressources naturelles sur leur territoire et également des ressources pastorales ».

MODHEM+ DDC est mis en œuvre par SNV et ses partenaires avec le financement de la direction du développement de la coopération suisse au Burkina sur la période du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2024 à hauteur d’environ 3 milliards 300 millions de francs CFA. Il intervient dans 20 communes réparties dans les régions du Centre-sud, du Centre-ouest, du Sud-ouest et des Cascades et vise à contribuer à améliorer la productivité, les revenus, la résilience et la sécurité alimentaire des populations pastorales et agropastorales dans un contexte de changement climatique et de crises sécuritaires. A terme, MODHEM+DDC compte toucher environ 290 000 acteurs locaux directs et plus de 800 000 acteurs indirects.

Rama Diallo
Lefaso.net