Université Joseph Ki-Zerbo : La session de rattrapage à l’UFR/SVT écourtée par des manifestations
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Ce lundi 16 octobre 2023, des étudiants en master de l’Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT) de l’université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) ont écourté la composition de la session de rattrapage annoncée depuis longtemps. Pour cause, ils contestent le maintien de certaines mesures concernant l’arrêté ministériel qui organise les régimes de licence et de master dans les universités publiques et privées.
Le mercredi 11 octobre 2023, Pr Jean François Kobiané, président de l’UJKZ, donnait les raisons des incessantes manifestations des étudiants en master de l’UFR/SVT à la télévision nationale, RTB. Et l’une d’entre elles était que les étudiants réclamaient la suppression d’une disposition qui régit le modèle de validation du semestre. Pr Kobiané expliquait que la validation du semestre requiert deux conditions. Soit que l’étudiant obtienne la moyenne dans chaque unité d’enseignement. Soit, qu’une compensation entre les différentes unités d’enseignement soit opérée. Pour cette seconde condition, l’étudiant ne devrait pas avoir une moyenne en deçà de 7 dans une unité d’enseignement. Et c’est d’ailleurs cette dernière qui fâche les étudiants.
Avec les différentes manifestations pour que soit supprimée cette condition, la composition de la session de rattrapage a accusé un retard et a donc été renvoyée à ce lundi 16 octobre 2023. En cette matinée, elle n’aura pas eu le temps de débuter qu’elle sera écourtée par une frange d’étudiants. Appelés en renfort pour ramener le calme sur les lieux, les membres de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) seront repoussés par des jets de pierres, après avoir usé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. quand ils ont lancé les gaz, chacun a fui. Il y a une fille qui est même tombée dans les pommes. Un de nos enseignants s’est approché de la police pour demander à l’emmener pour qu’on la réanime, mais on l’a lapidé avec le gaz » nous raconte un des étudiants en géographie rencontré sur place.
Pour l’heure, la composition est reportée à une date ultérieure. « Et je crois qu’on est loin d’avoir fini avec cette affaire parce que même si on la programme, certains étudiants reviendront empêcher d’autres de composer » regrette un autre étudiant.
Erwan Compaoré
Salimata Tianabou (Stagiaire)
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