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Irrigation au Sahel : Le projet PARIIS capitalise les bonnes pratiques

Publié le lundi 2 octobre 2023 à 16h24min

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Irrigation au Sahel : Le projet PARIIS capitalise les bonnes pratiques

Ouagadougou abrite du 2 au 7 octobre 2023, un atelier régional de partages d’expériences et de documentation des solutions d’irrigation. La rencontre se tient dans le cadre du projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS), mis en œuvre par le CILSS avec l’appui financier de la Banque mondiale. Au cours de l’atelier, les participants issus des pays de mise en œuvre du projet que sont le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Burkina Faso, vont définir les orientations opérationnelles pour le bon achèvement des sous-projets du PARIIS et réfléchir à la capitalisation des leçons et expériences.

Le projet PARIIS vise à renforcer la capacité des parties prenantes et à accroître les superficies irriguées, selon une approche régionale axée sur les solutions adaptées et un processus participatif de partage des connaissances. Les Etats qui bénéficient de la mise en œuvre du PARIIS, ambitionnent dans un futur proche, de parvenir à 1 million d’hectares de superficies irriguées dans l’espace Sahel. Le recours à l’irrigation représente pour ces pays, une opportunité pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et ainsi améliorer les conditions de vie des populations.

Frédéric Dabiré, coordonnateur régional PARIIS

Débuté en 2018 et prévu pour s’achever en mars 2024, le PARIIS a permis d’enregistrer des avancées significatives dans le domaine de l’irrigation. A en croire Frédéric Dabiré, coordonnateur régional PARIIS Burkina, cette première phase du projet, qui visait à poser les bases avant une mise à l’échelle, a permis à ce jour, d’atteindre plus de 50% de cibles en termes de réalisation des investissements. Aussi, ajoute-t-il, en ce qui concerne la documentation des solutions d’irrigation, 10 solutions ont déjà été documentées et les 5 autres le seront d’ici la fin de l’année 2023. Ces solutions permettent de réaliser des investissements hydro-agricoles adaptés aux contraintes et aux potentialités des territoires ou des bassins de production, aux ressources publiques que l’État peut consentir et aux aspirations des producteurs.

Clément Ouédraogo, coordonnateur programme Maîtrise de l’eau au CILSS

Toujours en ce qui concerne les acquis, le projet a permis d’aménager et de réhabiliter plus de 10 634 hectares de terres, mises en valeur au profit de plus de 75 000 bénéficiaires directs. 2680 hectares de terres sont actuellement en travaux au compte des sous-projets du PARIIS. A cela s’ajoutent plusieurs dispositifs de gestion de connaissances et de service d’information sur l’eau, mis à la disposition des pays et de la région, pour la capitalisation, le partage de bonnes pratiques et la co-construction des solutions d’irrigation.

A quelques mois de la clôture du projet, les acteurs ont jugé utile de tenir le présent atelier, afin de faire le bilan de la mise en œuvre des sous-projets et partager les acquis. De façon concrète, il s’agira de tirer les leçons à partir des expériences du PARIIS pour la mise en œuvre d’investissements futurs dans le cadre d’une mise à l’échelle du projet, de partager les expériences et les principaux acquis dans la documentation des solutions d’irrigation et développer une stratégie pour la finalisation des solutions restantes et aussi faire des recommandations pour le renforcement de l’action et l’appui régional du CILSS dans le cadre du développement de l’irrigation dans les Etats.

Photo de famille

Pour Clément Ouédraogo, coordonnateur programme Maîtrise de l’eau au CILSS, l’enjeu du PARIIS n’est plus à démontrer, car l’irrigation est une voie vers l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. "Avec les changements climatiques, on ne peut plus se contenter de la pluie. L’irrigation c’est l’avenir. Il y a beaucoup d’eau qui tombe sur nos territoires. Il faut donc voir comment capter ces eaux, les maîtriser et pouvoir faire l’irrigation. Heureusement que ces six d’Etats du Sahel, ont décidé de se mettre ensemble pour construire la solution d’irrigation. Il faut donc que l’on documente les solutions d’irrigation, pour ne plus perdre des années à faire des études sans pouvoir mettre en œuvre des projets", a-t-il laissé entendre.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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